Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Europa League - Benfica, meilleur loser de l'histoire

Europa League - Benfica, meilleur loser de l'histoire

Le Benfica est en train de se bâtir le plus "beau" palmarès de perdant de l'histoire du football, conformément à la prédiction de leur ancien entraîneur Béla Guttmann, qui maudit pour 100 ans le géant lisboète.

Le Benfica n'a pas besoin d'un psychologue mais d'un exorciste. L'Aigle a perdu mercredi contre le FC Séville (0-0, 4 t.a.b. à 2) sa huitième finale européenne de rang, record absolu!

Les Rouges de Lisbonne dépassent en profondeur la Juventus, qui a aussi perdu huit finales continentales mais en a gagné six, contre deux au Benfica. Ils ressemblent aux Colombiens de l'America Cali, battus dans les quatre finales de Copa Libertadores qu'ils ont disputées, dont trois d'affilée (1985, 1986, 1987 et 1996).

"Benfica renforce son étrange statut", écrit A Bola jeudi.

"Malédiction", titrait jeudi Record, reprenant le mot décliné par toute la presse portugaise. Le quotidien sportif estime que la "malédiction appartient à (Jorge) Jesus (...) l'entraîneur n'a pas fait tout ce qui était à sa portée".

Heureusement le Benfica n'est pas fanny, Eusebio avait offert deux Coupes des champions à un des clubs les plus populaires du monde, qui a fait pleurer 250.000 socios et des millions de supporters dans le monde entier.

Ces titres remontent à 1961 et 1962, l'équipe était dirigée par le Hongrois Béla Guttmann, qui, parti fâché, a maudit le club comme jadis les Templiers sur le bûcher le firent pour les Rois de France: "Benfica ne gagnera plus de coupe d'Europe pendant cent ans".

Le sortilège dure depuis 52 ans maintenant. Dès 1963, Eusebio et compagnie manquent le triplé en perdant contre l'AC Milan (2-1).

En 1965 (Inter Milan 1-0) et 1968 (Manchester United 4-1 a.p.), Benfica s'incline encore en finale de Coupe des champions et la malédiction commence à prendre forme.

La superstition est alimentée par deux nouveaux échecs sur la dernière marche en trois ans, contre le PSV Eindhoven (0-0, 6 t.a.b. à 5) en 1988 et l'AC Milan (1-0) en 1990.

En 1983 Benfica avait aussi perdu la finale alors en deux manches de la Coupe de l'UEFA, contre Anderlecht (1-1/1-0).

Mais depuis l'an dernier l'histoire semble tourner à la sorcellerie, avec deux finales d'Europa League (nouveau nom de la C3) coup sur coup.

A chaque fois Benfica perd de peu, d'un but d'écart, aux "pénos" ou en prolongation, mais là les Portugais se sont inclinés à la dernière seconde contre Chelsea (2-1) et encore aux tirs au but mercredi!

"Une défaite injuste, cruelle et douloureuse", estime le président de la Fédération portugaise de football, Fernando Gomes.

L'impeccable capitaine brésilien Luisão, digne dans la défaite, juge que son équipe "a encore manqué d'un petit peu de chance. Chaque défaite contient sa douleur mais nous ne la gardons pas longtemps car nous avons le bonheur de pouvoir nous concentrer sur une autre finale (en Coupe du Portugal dimanche contre Rio Ave) et nous devons la gagner."

Pour que le foot ne devienne pas un jeu qui se joue à onze contre onze et où Benfica perd en finale.

tsc-eba/nip/jgu/cda

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.