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Procès d'Abou Hamza à New York: "des preuves accablantes", selon le procureur

Procès d'Abou Hamza à New York: "des preuves accablantes", selon le procureur

Le procureur a estimé mercredi qu'il existait des "preuves accablantes" de la culpabilité du prêcheur radical britannique Abou Hamza, alors que s'achève à New York son procès pour enlèvement et terrorisme.

"Le véritable Abou Hamza n'est pas l'homme que vous voyez en 2014. Le véritable Abou Hamza est coupable. Ne laissez pas le temps effacer ce qu'il a fait", a déclaré Ian McGinley lors de son réquisitoire final devant le tribunal fédéral de Manhattan.

Les jurés devraient commencer à délibérer jeudi.

"Les preuves sont tout simplement accablantes", a-t-il lancé à l'adresse des 12 (bien 12) jurés qui doivent décider si l'imam borgne et amputé des deux bras est coupable des onze chefs d'accusation qui pèsent sur lui, et pour lesquelles il risque la réclusion à perpétuité.

Jugé depuis le 17 avril, Abou Hamza, 56 ans, ancien imam de la mosquée de Finsbury park à Londres est accusé de complot et prise d'otages, pour l'enlèvement au Yémen en 1998 de 16 touristes occidentaux, dont deux Américains. Il est aussi inculpé de soutien terroriste, en liaison avec un projet de camp d'entraînement au jihad en 1999 dans l'Oregon (nord-ouest des Etats-Unis) et est aussi accusé d'avoir envoyé des candidats au jihad s'entraîner en Afghanistan.

"Il a saisi toutes les occasions qui se présentaient dans le monde pour soutenir le jihad. Au Yémen, en Afghanistan et aux Etats-Unis", a lancé le procureur en présentant des documents, photos et vidéos de l'accusé parlant du jihad ou de Ben Laden. "C'est un habile orateur qui veut fuir ses décisions", a-t-il ajouté.

De son vrai nom Mustafa Kamel Mustafa, l'imam extradé du Royaume-Uni en octobre 2012, a plaidé non coupable. Après avoir témoigné trois jours pour sa propre défense, il s'était défendu pied à pied mardi face à un feu roulant de questions d'un des procureurs, n'hésitant pas à le reprendre, à l'interrompre et à l'accuser de ne pas rechercher la justice mais une condamnation.

L'avocat de la défense, Jeremy Schneider, a une nouvelle fois soutenu mercredi que son client n'était pas "un homme d'Al-Qaïda" et qu'il ne pouvait prétendre à "un procès équitable à l'ombre des tours du World Trade Center", qui s'étaient effondrées lors des attentats du 11 septembre 2001.

Les preuves présentées à charge sont "insignifiantes", a plaidé l'avocat, estimant que son client était jugé sur "ses déclarations et non des faits".

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