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"Nous n'avons ni pillé, ni violé" au Darfour, affirme une force paramilitaire

"Nous n'avons ni pillé, ni violé" au Darfour, affirme une force paramilitaire

Des chefs d'une force paramilitaire au Soudan ont rejeté mercredi comme des "allégations mensongères" les accusations d'abus à leur encontre dans la région du Darfour en proie aux violences.

"Nous n'avons pas pillé. Nous n'avons pas brûlé de village. Nous n'avons pas commis de viol", a affirmé à Khartoum le général Abbas Abdelaziz, qui dirige les "Rapid Support Forces" (RSF).

"Toutes ces allégations contre nous sont des mensonges", s'est élevé pour sa part Mohammed Hamdan Dalgo, un commandant des RSF.

Tous deux s'exprimaient lors d'une conférence presse organisée au lendemain de l'annonce dans la presse locale d'une plainte déposée par le Service national de renseignement et de sécurité (NISS) contre Sadek al-Mahdi, chef du parti d'opposition Oumma, qui aurait accusé les RSF d'avoir pillé et incendié des villages et commis des viols au Darfour (ouest).

Le NISS, autorité de tutelle des RSF, accuse M. Mahdi d'avoir délivré de fausses informations surtout en affirmant que des "non-Soudanais" se battaient dans les rangs des RSF, et de saper ainsi le prestige de l'Etat et d'influencer le jugement de la communauté internationale contre le Soudan.

Le chef de la mission ONU-Union africaine pour le Darfour Mohamed Ibn Chambas, a lui aussi accusé récemment les RSF de mener des attaques contre la population, en parlant d'agissements "particulièrement inquiétants" de cette force devant le Conseil de sécurité de l'ONU.

Les RSF ont également été critiqués par l'Union européenne.

"Ce sont les rebelles qui détruisent les ressources hydriques, brûlent les villages et commettent des meurtres sur des bases ethniques. Ensuite, ils nous accusent à nous", a affirmé M. Abdelaziz, vêtu d'un uniforme portant les insignes du NISS.

Le Darfour est le théâtre depuis 2003 d'un conflit entre l'armée alliée à des tribus, et des rebelles qui réclament la fin de la "marginalisation économique" de la région et un partage du pouvoir avec le gouvernement de Khartoum.

Depuis un an ce conflit, qui a fait des centaines de milliers de morts et plus de deux millions de déplacés selon l'ONU, se double d'une hausse de l'activité criminelle et de combats sanglants entre tribus arabes se disputant terre, eau et droits miniers.

Selon des sources diplomatiques et humanitaires, en brûlant des villages, les RSF se sont lancées dans une mission de contre-insurrection afin de saper tout soutien populaire aux rebelles.

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