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«Love Letters» de Metronomy livrées à Montréal

«Love Letters» de Metronomy livrées à Montréal
Warner Music

MONTRÉAL – Le quatuor anglais Metronomy passera dans la métropole québécoise, le 18 mai, pour présenter les chansons de son récent album Love Letters. Oeuvre pas mal différente du très apprécié The English Riviera, l’encodé de la bande dirigée par Joseph Mount n’en demeure pas moins une belle fabrication accrocheuse et minimaliste. Une semaine avant le concert au Métropolis, Le Huffington Post Québec s’est entretenu avec l’auteur-compositeur-interprète-réalisateur et capitaine du navire anglais.

Il n’y a pas qu’en Angleterre ou en France, où habite Mount, que le groupe est aimé. Depuis la sortie du troisième disque The English Riviera, aux rythmes quelque peu dansants (The Look, The Bay), les différentes salles montréalaises (SAT, Métropolis) se sont remplies à chaque visite de Metronomy. En ce qui concerne l’incessant spectacle de Love Letters, le producteur evenko a dû déménager l’événement du Théâtre Corona au Métropolis afin de satisfaire la demande.

Surprenant? Pas vraiment. Love Letters est de très bonne qualité. Différent du précédent disque, mais fort bien bricolé. Des arrangements intelligents et ramassés, des mélodies accrocheuses puis de jolies ambiances.

«Pour The English Riviera, nous avions mis le paquet au niveau du studio, explique Mount au téléphone. Cette fois, je voulais me concentrer davantage sur les instruments et le talent intrinsèque de chacun des membres. Avec tous ces jouets numériques, on oublie trop souvent que la base d’une bonne chanson se retrouve dans les paroles, les mélodies et dans la structure.»

Ainsi, l’approche globale devenait tout autre par rapport à The English Riviera. Une manière plus conventionnelle d’enregistrer est devenue la règle en studio. Metronomy se voulait analogique à cent pour cent. Pas d’ordinateur, pas d’artifice ou de filtre digital: «Je désirais vraiment faire autre chose. Composer les morceaux au clavier ou à la guitare, sans flafla. Juste jouer tout mettre ça sur ruban».

Créateur omniprésent

Nous connaissons la grande implication de Mount dans tous les albums du projet Metronomy. Sans son instinct artistique, rien n’en serait de cette formation britannique. Chose étonnante, il pourrait néanmoins, à son avis, confier la réalisation d’un disque futur à une autre personne.

«Possiblement que le fait de réaliser aide dans la construction des albums du groupe. Pour être honnête, je ne pourrais vraiment dire à quel point cette expérience est significative, puisque j’ai toujours réalisé Metronomy. Cela dit, contrairement à ce qui a trait aux textes, je discute beaucoup avec les trois autres membres (Anna Prior, Gbenga Adelekan et Oscar Cash) de l’orientation artistique générale et de la musique. Je ne suis pas fermé à l’idée de confier la réalisation à quelqu’un pour un prochain album…»

Du côté des paroles, Joseph Mount s’est chargé de l’ensemble. La quasi totalité des mots ont noirci la feuille lors des diverses tournées du groupe. Aux dires du chanteur, la route et le voyage, avec ses dégradés de l’ennui et de la découverte, ont grandement inspiré son travail d’écriture.

«Être sur la route, c’est apprécier la différence. C’est aussi s’ennuyer des gens qu’on aime, raconte le chanteur. Le titre Love Letters s’inscrit dans cette optique. Il y a quelque chose de romantique dans cette volonté d’exprimer aux autres ce qu’on peut ressentir, surtout quand on est séparé géographiquement. En plus, les émotions viennent assez aisément quand on est loin de son amoureuse.»

En salle

Au départ, Joseph Mount pensait transférer assez fidèlement ses compositions de l’album à la scène. Toutefois, après quelques expériences sur les planches, les membres ont décidé de donner davantage libre cours à leur intuition.

«Nous adaptons notre performance aux spectateurs. Il n’existe pas de très grandes variantes d’un concert à un autre, mais quand même un peu. Évidemment, nous offrons une bonne partie des chansons du dernier album. Un autre set est consacré aux pièces précédentes. Autre distinction entre la scène et l’album: le claviériste Michael Lovett s'est ajouté au groupe.»

Metronomy - Métropolis de Montréal - le 18 mai

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