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F1: un témoin clé accuse de nouveau Ecclestone de corruption

F1: un témoin clé accuse de nouveau Ecclestone de corruption

Gerhard Gribkowsky, banquier allemand et témoin-clé au procès en Allemagne contre Bernie Ecclestone, a de nouveau accusé de corruption mardi le tout-puissant patron de la Formule 1.

"J'ai fini par attraper la carotte tendue", a déclaré M. Gribkowsky, lors de sa deuxième journée d'audition dans le procès de Ecclestone, qui est jugé depuis le 24 avril pour avoir versé 44 millions de dollars (31,8 millions d'euros), en 2006 et 2007, au banquier allemand.

L'ancien cadre de la banque publique bavaroise Bayern LB avait déjà affirmé vendredi que le Britannique lui avait offert 10 millions de dollar en 2004 pour résoudre un conflit juridique, ce qu'il avait décliné.

A l'époque la banque Bayern LB, dont M. Gribkowsky était le directeur des risques, possédait une part majoritaire des droits de la Formule 1, mais Bernie Ecclestone disposait d'un droit de véto grâce à une "action préférentielle". La banque publique allemande avait décidé de contester cela en justice.

En 2005, Ecclestone lui aurait offert 80 millions de dollars à chercher à Singapour, a répété mardi M. Gribkowsky. "J'appelle cela tester la température de l'eau", a-t-il dit. Ecclestone aurait voulu tester, "s'il était réceptif à ce genre d'offres, jusqu'où étaient ses limites", a-t-il ajouté.

A ce moment-là, il avait rejeté l'offre. "Pour moi, c'était trop douteux", a-t-il dit.

Un an plus tard, Ecclestone aurait renouvelé ses approches. Selon l'acte d'accusation, il aurait versé 44 millions de dollars, en 2006 et 2007, au banquier comme pot-de-vin pour conclure la vente des droits de la F1 par Bayern LB au fonds d'investissement CVC Capital Partners.

M. Gribkowsky avait fini par céder: "l'offre est venue clairement de lui", a-t-il dit, accusant Ecclestone.

M. Gribkowsky a été condamné en juin 2012 à huit ans et demi de prison pour corruption et fraude fiscale sur ces millions versés.

Lors de ce procès, Ecclestone, entendu comme témoin, avait reconnu le versement mais il l'avait présenté comme une forme de "prix du silence" pour que M. Gribkowsky ne fasse pas de révélations gênantes sur son patrimoine au fisc britannique.

Le juge qui préside le procès d'Ecclestone est celui qui a condamné Gribkowsky à la prison. Dans les attendus du jugement le magistrat avait estimé que Ecclestone avait "conduit au crime" le banquier.

clp/

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