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Elections en Inde: le BJP de Modi donné gagnant par les sondages de sortie des urnes

Elections en Inde: le BJP de Modi donné gagnant par les sondages de sortie des urnes

Les électeurs indiens se sont rendus en masse aux urnes avec une participation record de 551 millions d'électeurs aux législatives achevées lundi, les sondages de sortie des urnes donnant une nette victoire au parti nationaliste hindou de Narendra Modi.

Le président des Etats-Unis Barack Obama a salué la tenue des "plus grandes élections démocratiques de l'Histoire" organisées en Inde et promis de collaborer étroitement avec le prochain gouvernement de New Delhi.

Selon quatre des cinq sondages rendus publics juste après la fin du scrutin, l'alliance conduite par le Bharatiya Janata Party (BJP) pourrait atteindre la majorité absolue des sièges au Parlement, distançant nettement le parti du Congrès, dirigé par la dynastie Nehru-Gandhi et au pouvoir depuis dix ans.

Les analystes appellent cependant à la prudence sur ces sondages qui se sont avérés erronés en 2004 et 2009. Les résultats officiels de ces élections qui ont duré cinq semaines seront proclamés vendredi.

Headlines Today, CNN-IBN, CVoter et ABP prévoient que la National Democratic Alliance (NDA) conduite par le BJP obtiendra entre 272 et 289 sièges, la chaîne Times Now se différenciant en lui accordant seulement 249 sièges.

En moyenne, elle franchirait de justesse la barre fatidique des 272 sièges donnant une majorité absolue des 543 sièges du parlement.

Dans tous les cas, si ces projections sont confirmées vendredi, le BJP marquerait une spectaculaire progression par rapport aux 116 sièges remportés en 2009 tandis que le parti du Congrès subirait une cuisante défaite.

Le parti de la dynastie Gandhi est donné perdant depuis plusieurs mois, les analystes attribuant cette perte de confiance aux scandales de corruption qui ont émaillé ses dix ans de pouvoir et au ralentissement de l'économie. Il pâtit également de n'avoir pu enrayer une inflation galopante.

"L'arrogance, la dynastie et l'héritage sont rejetés par le peuple indien", a réagi lundi après-midi le porte-parole et parlementaire BJP, Ravi Shankar Prasad lors d'un point presse.

"L'initiative, le travail acharné et la réussite sont récompensés", a-t-il ajouté.

Le porte-parole du Congrès, Shakeel Ahmed a déclaré de son côté que le parti ne commenterait pas les sondages de sortie des urnes.

La commission électorale a annoncé qu'un nombre record de 551 millions de personnes avaient déposé leur bulletin de vote dans l'urne au cours de cette élection marathon, soit 130 millions de plus qu'en 2009, pour un taux de participation jamais atteint de 66,38%.

Les élections se sont achevées lundi par un duel spectaculaire dans la ville sainte de Bénarès, où Narendra Modi espère une victoire symbolique dans sa conquête du pouvoir au niveau national.

Le dirigeant du BJP était opposé dans la ville sainte hindoue au nouveau chantre de la lutte anticorruption, Arvind Kejriwal.

Modi a rendu hommage aux centaines de milliers d'électeurs qui "ont patienté pendant des heures sous un soleil brûlant pour donner de la force à notre démocratie" au cours de ce marathon électoral.

Le candidat du BJP a été omniprésent au cours de cette campagne, multipliant les meetings dans tout le pays et éclipsant les interventions des autres cadres de son parti. Il a axé sa campagne sur le bilan économique de son Etat du Gujarat, qu'il dirige depuis 2001, promettant investissements et créations d'emplois.

Modi divise cependant profondément la population indienne depuis les émeutes qui ont ensanglanté le Gujarat en 2002, l'absence de réaction des forces de l'ordre lui étant largement reprochée. Ces émeutes ont fait plus de 1.000 morts, essentiellement des musulmans.

Le dirigeant hindou a démenti toute erreur, revendiquant l'absence de mise en cause judiciaire.

Rahul Gandhi, qui a conduit la campagne du Parti du Congrès jugée sans relief, a démenti samedi que son parti ait déjà anticipé la défaite.

Les cinq semaines d'élections ont donné lieu à une lutte acrimonieuse, Modi s'en prenant à Rahul Gandhi, à sa soeur Priyanka et à sa mère Sonia, présidente du parti.

Modi, fils d'un vendeur de thé âgé de 63 ans, a tourné en dérision Rahul, 43 ans, le qualifiant de "shehzada" (prince réticent) pour son peu d'enthousiasme à prendre le pouvoir.

La famille Gandhi et les leaders du Parti du Congrès ont répliqué en accusant le leader du BJP d'incarner la division.

bur-ef/jr

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