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«Images parlantes», le critique Martin Bilodeau s'en va sur la Toile

«Images parlantes», le critique Martin Bilodeau s'en va sur la Toile
Véro Boncompagni

Fin avril, le critique et chroniqueur Martin Bilodeau écrivait son dernier papier dans les pages du Devoir. Après 19 ans de bons et loyaux services au sein du quotidien de la rue De Bleury, il annonçait avec émotion son départ pour de nouveaux défis au cœur de la blogosphère. Quelques jours plus tard, le rédacteur en chef de Mediafilm n’a pas tardé à mettre en ligne son site personnel «Images parlantes» dans lequel il continue d’analyser le cinéma dans ses moindres détails.

C’était devenu comme une habitude. On achetait chez le dépanneur du coin le journal du vendredi pour y lire la chronique de Martin Bilodeau. Un rendez-vous hebdomadaire où le critique de 47 ans posait un regard scrutateur et souvent sans complaisance sur l’industrie du 7e art en constante évolution.

Quelques semaines avant de quitter Le Devoir, il n’avait d’ailleurs pas hésité à vilipender les intentions monopolistiques de certains distributeurs étrangers. Labeur difficile à accomplir pour un journaliste évoluant dans le petit milieu du cinéma québécois où l’on ne se fait pas toujours des amis. «Je ne suis pas parti du Devoir sous la contrainte, précise Martin Bilodeau en entrevue. Plusieurs personnes ont soupçonné que j’avais été forcé de partir, ce qui n’a pas été le cas.»

En fait, les raisons qui ont poussé le critique d’aller voir ailleurs sont tout autres. «J’y pensais depuis longtemps. J’en suis venu à la conclusion que j’avais fait le tour du jardin. J’ai adoré travailler pour Le Devoir qui a été ma véritable école. Aujourd’hui, je sens le besoin de me lancer dans une autre aventure», explique-t-il.

Et cette nouvelle aventure, le critique l’a finalement trouvé dans la Toile. En inaugurant le blogue Images parlantes, Bilodeau déclare avant tout que le cinéma demeure sa passion, quitte à prendre des décisions crève-cœur.

«L’avenir de mon métier se joue maintenant sur Internet qui représente un immense espace d’expression. Ce blogue me permet de reconquérir une liberté qui existe de moins en moins au sein des médias traditionnels. Je peux mettre en ligne mes textes à mon rythme sans être poussé par les pressions propres à l’imprimé. Je peux aussi parler de ce que je veux comme le phénomène des séries télévisées que j’espère maintenant pouvoir décrypter en profondeur.»

Pour l’ex-chroniqueur, Internet chamboule tout sur son passage. Et le 7e art n’en fait pas exception. «On assiste à une révolution dont on ne connaît pas encore les conséquences. Le cinéma se consomme autrement. Le public va moins dans les salles, mais regarde toujours autant les films que ce soit sur leurs tablettes ou en location sur le câble. La mutation existe à tous les niveaux. Je me considère toujours aussi chanceux de pouvoir observer cette grande évolution.»

Le blogue de Martin Bilodeau : imagesparlantes.ca

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