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L'ex-secrétaire au Trésor Geithner revisite la crise dans ses mémoires

L'ex-secrétaire au Trésor Geithner revisite la crise dans ses mémoires

L'ancien secrétaire au Trésor, Timothy Geithner, affirme dans ses mémoires à paraître dimanche regretter de ne pas avoir poussé les régulateurs bancaires à instaurer des garde-fous avant l'éclatement de la crise financière de 2008.

M. Geithner reconnaît qu'un de ses regrets est de ne pas avoir "poussé la Fed à renforcer les garde-fous pour les banques" lorsqu'il était à la tête de la banque de Réserve fédérale de New York, selon des extraits de "Stress Test: Réflexions sur la crise financière" publiés par le New York Times Magazine.

"Je n'ai pas non plus poussé pour que le Congrès légifère afin d'étendre des garde-fous aux institutions non-financières", écrit-il dans son livre, selon le magazine.

L'ancien responsable au Trésor raconte également avoir été en désaccord avec Larry Summers sur l'idée de nationaliser "de façon préventive" des banques comme Citigroup ou Bank of America. Il confie aussi qu'il était initialement opposé à la règle de Volcker, destinée à limiter les activités spéculatives des banques.

M. Geithner ne cache pas qu'il ne voulait guère être secrétaire au Trésor notamment du fait de "l'opposition" de son épouse.

Il raconte aussi qu'au troisième jour de sa prise de fonction, il n'a pas voulu lire une allocution critiquant les bonus des banquiers et a laissé le président Obama le faire. "Pour moi, Wall Street n'était pas un ramassis d'imbéciles et de brigands", écrit-il.

Celui à qui les services secrets avaient donné le nom de code de "Maître d'armes" raconte encore qu'on le prenait volontiers pour un banquier même s'il avait fait toute sa carrière dans la fonction publique.

En tant que 75e secrétaire au Trésor de fin 2008 à début 2013, M. Geithner, un proche du président Barack Obama, a connu un mandat mouvementé marqué par les stigmates de la crise financière, la perte du triple A américain et les conflits politiques à répétition sur la dette des Etats-Unis et le "mur budgétaire".

Il a rejoint depuis, un fonds d'investissements privé (Warburg Pincus), en tant que directeur général. Il va aussi donner une série de cours à l'école supérieure de commerce de Yale University à la rentrée prochaine sur "les leçons de la crise financière mondiale de 2007-2009".

vmt/sl/mdm

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