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La veuve de Mandela demande au Nigeria de tout faire pour sauver les jeunes filles enlevées

La veuve de Mandela demande au Nigeria de tout faire pour sauver les jeunes filles enlevées

Graça Machel, la veuve de Nelson Mandela, a rompu le silence traditionnellement imposé par son deuil pour appeler vendredi le gouvernement nigérian et la communauté internationale à intensifier leurs efforts pour sauver les quelque 200 lycéennes enlevées par Boko Haram.

"Le gouvernement nigérian a la responsabilité de protéger ses citoyens et de leur garantir la sécurité", dit Mme Machel dans une lettre ouverte, alors qu'Amnesty International accuse l'armée du Nigeria d'avoir ignoré les avertissements reçus avant l'attaque du groupe islamiste.

"Si le monde est capable de mobiliser tous les moyens possibles pour rechercher un avion (de Malaysian Airlines, ndlr) perdu avec 239 passagers, il peut aussi certainement mobiliser ces moyens pour retrouver nos jeunes filles. Elles ne le méritent pas moins", poursuit Mme Machel, qui fut aussi l'épouse du président mozambicain Samora Machel, décédé en 1986.

Depuis la mort de Nelson Mandela le 5 décembre, Graça Machel s'imposait un silence public de six mois pour respecter la coutume des Xhosas, le peuple du défunt président.

"J'ai décidé de briser les restrictions imposées par mon deuil parce que je n'avais pas le choix. Je sais que Madiba comprendra et approuvera", écrit-elle, utilisant le nom de clan par lequel les Sud-Africains désignent respectueusement leur ancien président.

"L'épreuve (de ces jeunes femmes) a touché des millions de coeurs en Afrique et au-delà", poursuit-elle, avant de s'adresser aux parents des disparues: "Je suis une mère et à ce titre, je suis à vos côtés pour vous tenir la main, dans la peine et l'angoisse, en signe de solidarité."

Ces jeunes filles sont traitées en "esclaves", "vendues" et "mariées" de force, avait déclaré le chef du groupe islamiste Boko Haram dans une vidéo obtenue le 5 mai par l'AFP.

La réaction des autorités nigérianes au rapt de masse, le 14 avril, dans la ville de Chibok, dans l'Etat de Borno (nord-est), a été très critiquée.

La mobilisation internationale, largement répercutée sur les réseaux sociaux, avec le soutien de célébrités mondiales telles que la première dame des Etats-Unis Michèle Obama et l'actrice américaine Angelina Jolie, a poussé les responsables nigérians à s'engager plus fermement pour tenter de retrouver les lycéennes.

cpb/liu/sd

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