Les résultats officiels des législatives du 9 avril en Indonésie ont confirmé vendredi la victoire du principal parti d'opposition, ouvrant la voie à l'élection du charismatique gouverneur de Jakarta lors de la présidentielle de juillet.
Le Parti démocratique indonésien de la lutte (PDI-P) est arrivé en tête avec 18,95% des suffrages, a annoncé la Commission électorale.
Les instituts de sondage avaient donné un chiffre similaire le soir même du scrutin.
Les résultats officiels ont également confirmé la déroute du parti du président sortant, Susilo Bambang Yudhoyono, éclaboussé par de multiples scandales de corruption. Sa formation, le Parti démocratique, n'a rassemblé qu'environ 10% des voix, soit la moitié de ce qu'elle avait obtenu lors des précédentes législatives de 2009.
Le score du PDI-P est toutefois inférieur aux 25% dont il était crédité par nombre d'instituts d'opinion, ce qui pourrait compliquer la tâche pour la présidentielle du gouverneur de la capitale, Joko Widodo, surnommé "Jokowi", très probable candidat de cette formation.
Très populaire dans le pays, en particulier parmi les plus démunis, Jokowi devrait trouver face à lui lors de la présidentielle du 9 juillet l'ancien général Prabowo Subianto, accusé de violations des droits de l'homme, et le magnat très controversé Aburizal Bakrie.
Le parti de M. Subianto, le Gerindra, a remporté 11,81% des voix, tandis que le Golkar de M. Bakrie, ancienne formation de l'ex-dictateur Suharto, a rassemblé 14,75% des suffrages.
La loi électorale indonésienne stipule qu'un parti doit avoir réuni 25% des suffrages lors de législatives, ou 20% des sièges parlementaires, pour pouvoir présenter un candidat à la présidentielle.
Les négociations allaient donc bon train entre les plus petites formations et les grands partis, en particulier autour du PDI-P, qui cherche à rallier le plus grand nombre possible de soutiens pour assurer sa victoire à la présidentielle.
Le parti NasDem (6,7% selon les résultats officiels) et le Parti du sursaut national (9%) ont déjà apporté leur soutien au PDI-P mais ce dernier devrait chercher le rassemblement le plus large possible.
La lenteur du décompte officiel a suscité de nombreuses plaintes de fraudes électorales et d'achat de votes, une pratique très répandue dans ce pays de 250 millions d'habitants, nation musulmane la plus peuplée de la planète.
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