Le patron de Siemens Joe Kaeser a affirmé mercredi que l'industriel allemand ferait une proposition concernant le français Alstom seulement quand il saura exactement ce qu'il veut.
"Nous apprécions les actifs mais nous serons clairs à propos de ce que nous voulons et nous n'agirons que quand nous saurons ce que nous voulons", a déclaré M. Kaeser, lors d'une conférence de presse à Berlin.
Le chef de Siemens, qui tente de remettre le groupe sur les rails depuis son arrivée à la tête du conglomérat il y a neuf mois, s'est d'ores et déjà réjoui d'avoir obtenu un délai dans la vente de l'activité énergie d'Alstom, que le français voudrait boucler avec l'américain General Electric pour plus de 12 milliards d'euros.
La direction de Siemens s'est prononcé la semaine dernière en faveur d'une offre sur Alstom, mais l'a conditionné à l'examen des comptes du français pendant quatre semaines, période à l'issue de laquelle, il détaillera ses intentions et pourrait faire une offre ferme.
Dans une proposition préliminaire, Siemens évalue à entre 10,5 et 11 milliards d'euros le portefeuille énergie d'Alstom et propose, en plus d'argent, de céder au français la plupart de ses activités de transport.
Joe Kaeser a souligné "l'aide du gouvernement français", "très attentif" et "orienté vers le long-terme". Bien que non actionnaire d'Alstom, le gouvernement français et le président François Hollande sont intervenus dans les discussions autour d'Alstom, mettant en avant la nécessité de préserver l'emploi en France et l'industrie du pays.
"Nous regardons, nous examinons les comptes, nous évaluons les opportunités et les risques et ensuite nous déciderons la manière dont nous continuons", a répété Joe Kaeser, ne s'avançant pas plus sur le sujet.
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