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Des milliers de Yéménites manifestent pour réclamer l'indépendance du Sud

Des milliers de Yéménites manifestent pour réclamer l'indépendance du Sud

Des milliers de Yéménites se sont rassemblés dimanche à Moukalla et à Aden pour commémorer le vingtième anniversaire de la guerre civile et réclamer l'indépendance du Sud qui était un Etat indépendant avant 1990.

"Nous revendiquons l'indépendance" a été le slogan clé de cette manifestation organisée à l'appel de la frange radicale du Mouvement sudiste conduite par Hassab Baoum.

"Nous jurons de ne plus accepter d'être gouvernés par Sanaa", a crié la foule en arborant les drapeaux de l'ancien Yémen du Sud sur une place de Moukalla, capitale de la province du Hadramout, dans le sud-est du Yémen.

Le 27 avril 1994, l'ancien président Ali Abdallah Saleh a déclaré la guerre aux Sudistes après une tentative de séparation, quatre ans après la fusion des deux Yémen en un seul pays.

L'armée nordiste avait écrasé cette tentative mais une partie de Sudistes, qui se sentent discriminés par le Nord, continuent de réclamer la renaissance de l'ancien Yémen du Sud.

La frange dure du Mouvement sudiste a boycotté le dialogue national au Yémen qui a abouti à l'adoption du principe d'un Yémen fédéral composé de six régions dont deux dans le Sud.

L'un des organisateurs de la manifestation Khaled al-Kouthaïri a réaffirmé à l'AFP le rejet par la faction de Hassan Baoum des résultats du dialogue national qui ne reconnaît pas, selon lui, le "droit du Sud à être libre et à reconstituer son Etat".

De son côté, l'un des activistes de la cause sudiste, Basser Bakazkouz, a déclaré que "le rassemblement est un message adressé au monde pour dire que le Sud est sous occupation depuis le début de la guerre en 1994".

Dans un communiqué, les organisateurs ont appelé à l'"unité des Sudistes pour faire face à l'occupation du Nord".

A Aden, la capitale de l'ancien Yémen du Sud, des milliers de séparatistes ont également manifesté mais ils ont été empêchés par les forces de l'ordre de se rassembler sur une place de la ville.

Une source au sein des services de sécurité a expliqué cette décision par la présence près du lieu de rassemblement de QG des forces de sécurité, de consulats étrangers et de bureaux d'organisations internationales.

faw/mh/cco

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