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Liège-Bastogne-Liège: La "Doyenne" et ses conquérants

Liège-Bastogne-Liège: La "Doyenne" et ses conquérants

Liège-Bastogne-Liège, la "Doyenne" des classiques cyclistes, fête dimanche sa 100e édition avec, pour prétendants favoris, deux de ses anciens conquérants, l'Espagnol Alejandro Valverde et le Belge Philippe Gilbert, l'enfant du pays.

Du départ donné par le roi des Belges Philippe à l'arrivée jugée à Ans, sur les hauteurs de Liège, la course s'étire sur 263 kilomètres à travers les vallées profondes et fraîches des Ardennes. Pour la centième, le parcours réintègre l'un de ses hauts lieux, la côte des Forges, au seuil des 30 derniers kilomètres, bien avant les deux dernières difficultés, la Roche-aux-Faucons et Saint-Nicolas.

"Ce sera plus tactique, analyse Gilbert. Car il y a des moments très intenses, des plages plus roulantes". Ces transitions, favorables aux attaques, compliquent les plans des favoris qui doivent s'en remettre à leurs équipiers... ou à ceux de leurs adversaires.

L'importance du jeu d'équipe s'en trouve rehaussée même si la côte de la Roche-aux-Faucons, un mur à près de 10 %, a toujours tenu un rôle-clé depuis qu'elle a été introduite au programme en 2008 (à l'exception de 2013 en raison de travaux). C'est là que la course se décante, à l'entrée des 20 derniers kilomètres, avant l'explication de Saint-Nicolas dans les faubourgs pentus de Liège puis, en guise de révélateur ultime, la montée vers Ans (1500 m à 5,3 %).

Les deux favoris connaissent par coeur les détails du parcours. Ils ont tous deux la confiance née d'une victoire dans le cycle des "Ardennaises", Gilbert dimanche dernier dans l'Amstel Gold Race, Valverde trois jours plus tard dans la Flèche Wallonne. Et un appétit intact pour la course qu'ils ont déjà gagnée, le Belge en 2011, l'Espagnol en 2006 et 2008.

Mais tous deux savent aussi que la Doyenne dans sa configuration 2014 est loin de se résumer à un duel. "Il y a une dizaine, une quinzaine de coureurs qui peuvent gagner", ose Valverde. Car plusieurs équipes alignent des duos à même de prendre leurs adversaires en tenaille comme l'avait réussi l'an passé la foramtion de l'Irlandais Daniel Martin, splendide vainqueur à Ans devant l'Espagnol Joaquim Rodriguez.

Douze mois plus tard, Martin s'introduit parmi les favoris dès lors qu'il porte le dossard numéro un et affiche une forme resplendissante (2e de la Flèche Wallonne). En revanche, Rodriguez s'inquiète des conséquences de ses deux chutes de la semaine écoulée. Le grimpeur catalan, qui rêve de séduire la Doyenne, est toutefois bien entouré (Moreno, Kolobnev) tout comme l'Italien Vincenzo Nibali, avantagé par la distance et solidement épaulé par son compatriote Enrico Gasparotto.

Du Tchèque Roman Kreuziger à l'Australien Simon Gerrans, du Polonais Michal Kwiatkowski au champion du monde portugais Rui Costa, qui n'a pas son pareil pour surgir inopinément, voire au Français Thomas Voeckler, la liste des candidats s'avère très internationale. Au départ figure même un natif du Kenya, le Britannique Chris Froome, sorti de son camp d'entraînement de Ténérife.

Le vainqueur du Tour de France, qui court rarement les classiques, fait une exception pour Liège-Bastogne-Liège. Lui aussi a succombé au charme de la vénérable Doyenne depuis une première et très anonyme participation (84e) en 2008.

jm/ac

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