Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Venezuela : pouvoir et opposition instaurent des commissions pour favoriser le dialogue

Venezuela : pouvoir et opposition instaurent des commissions pour favoriser le dialogue

Gouvernement et opposition vénézuéliens ont convenu de créer des commissions de travail afin d'"obtenir des résultats" au cours du dialogue entamé ces dernières semaines pour tenter de mettre fin à plus de deux mois de manifestations parfois meurtrières, selon un responsable de l'opposition.

"Le chemin du dialogue est difficile. Il y a beaucoup de désaccords qui nous ont mené à cette situation mais c'est un chemin indispensable et nous avons l'obligation de le poursuivre", a déclaré devant la presse un responsable de la coalition d'opposition de la Table de l'unité démocratique (MUD), Ramon Aveledo.

Il s'exprimait jeudi soir au siège de la vice-présidence du Venezuela à Caracas, à l'issue d'une nouvelle réunion avec les autorités.

Parmi les divergences persistantes figure la loi d'amnistie réclamée par l'opposition au bénéfice des personnes arrêtées depuis le début des protestations, le 4 février, dont plusieurs dirigeants ou élus de l'opposition. Le gouvernement s'y refuse catégoriquement.

Mais l'un des groupes de travail étudiera les cas de ces prisonniers "politiques", selon la MUD.

Le président socialiste Nicolas Maduro a qualifié d'"historique" cette réunion, à laquelle il n'a pas participé, car "elle donnera de très bons résultats (...) pour avancer vers la paix".

Un autre groupe de travail sera consacré à faire la lumière sur 120 accusations de violations des droits de l'homme par les forces de l'ordre commises lors de la répression des dernières manifestations ayant fait 41 morts et plus de 600 blessés, selon un décompte officiel.

La MUD a également obtenu une commission chargée de plancher sur la décentralisation et celle qu'elle qualifie de "gouvernements parallèles" instaurés par le gouvernement dans l'objectif de réduire le pouvoir des élus dans ce pays fédéral dont plusieurs Etats sont dirigés par des opposants.

Cette réunion à huis clos entre pouvoir et opposition était la quatrième depuis le 7 avril, quand les deux parties s'étaient pour la première fois assises à la même table, sous l'égide de l'Union sud-américaine des nations (Unasur).

Des manifestations continuent d'agiter sporadiquement l'Est aisé de Caracas, bastion opposant.

sem-mb-val/mmz/hdz/gg

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.