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L'oligarque russe Polonski échappe à l'extradition du Cambodge

L'oligarque russe Polonski échappe à l'extradition du Cambodge

La justice cambodgienne a refusé vendredi l'extradition de l'oligarque russe Sergueï Polonski, réclamé par Moscou qui l'accuse d'avoir été à la tête d'une escroquerie immobilière de centaines de millions d'euros.

La Cour suprême a jugé que Polonski, 41 ans, ne pouvait être renvoyé vers la Russie, les deux pays n'ayant pas de traité d'extradition.

"Je suis très heureux", a commenté l'excentrique magnat de l'immobilier lors d'une conférence de presse. Mais la décision de la justice cambodgienne n'est "que la première étape", a-t-il ajouté, précisant que ses avocats en Russie tentaient de le laver des accusations portées contre lui.

"Je n'ai pas pris d'argent et je suis très heureux de pouvoir travailler et avoir un avenir ici", a-t-il déclaré. Son avocat Benson Samay a, de son côté, estimé que l'affaire était une "guerre de territoire" concernant des intérêts financiers.

Les enquêteurs russes l'accusent d'une escroquerie de 5,7 milliards de roubles (130 millions d'euros) dans la construction d'un complexe immobilier en 2007-2008. Cette somme avait été réunie auprès de plus de 80 personnes avant que la construction ne soit suspendue.

Polonski avait été arrêté en novembre sur une île au large de Sihanoukville, dans le sud-ouest du Cambodge, après le lancement d'un avis de recherche international par la justice russe.

Mais en janvier, la Cour d'appel de Phnom Penh l'avait libéré et avait suspendu la procédure d'extradition, notant qu'il était également sous le coup de poursuites au Cambodge.

Le 31 décembre 2012, Polonski, qui aurait des affaires au Cambodge, avait été interpellé avec deux de ses compatriotes à Sihanoukville. Les trois hommes auraient utilisé un couteau pour menacer six membres d'équipage sur un bateau qui les ramenait d'une île voisine.

Les victimes ont raconté à la police que les Russes les avaient d'abord enfermées dans la cabine et la salle de bain, avant de les forcer à sauter à la mer. Polonski avait été placé en liberté provisoire trois mois plus tard.

Il est connu en Russie pour ses excentricités et ses coups médiatiques.

Ex-patron du groupe immobilier Mirax Group, il avait vu ses affaires s'effondrer peu après le début de la crise financière de 2008, laissant à l'abandon le chantier moscovite de la tour de la Fédération, un gratte-ciel qui était appelé à devenir le plus haut bâtiment d'Europe.

str-suy/abd/gg

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