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Everest: le gouvernement tente de sauver la saison, une expédition annulée

Everest: le gouvernement tente de sauver la saison, une expédition annulée

Une nouvelle agence d'alpinisme a annoncé avoir renoncé à son expédition annuelle vers l'Everest après l'avalanche qui a tué 16 sherpas vendredi alors que le gouvernement népalais tente de sauver la saison, vitale pour l'économie du pays.

Adventure Consultants, agence néo-zélandaise, a perdu vendredi trois sherpas qui étaient partis préparer l'ascension de ses clients. Elle a annoncé mardi soir dans un communiqué "qu'après de nombreuses discussions et la prise en compte de tous les aspects, la décision difficile a été prise d'annuler l'expédition 2014".

Deux autres agences occidentales ont déjà annulé leur expédition après l'accident le plus meurtrier jamais enregistré sur les pentes du sommet le plus haut du monde.

Les sherpas ont annoncé mardi soir qu'ils renonçaient à leur saison en hommage à leurs collègues tués, plongeant dans l'incertitude des centaines d'alpinistes stationnés au camp de base et ayant dépensé des dizaines de milliers de dollars pour leur ascension.

Cette décision intervient alors que des représentants du gouvernement, des sherpas et des responsables d'expédition sont en discussion à Katmandou pour tenter de renouer le dialogue sur l'indemnisation des proches des victimes de l'avalanche.

"Nous demandons des décisions immédiates pour rendre possibles des expéditions cette année", a dit à l'AFP l'alpiniste britannique Phil Crampton.

"Une délégation de haut niveau doit se rendre demain au camp de base pour présenter une proposition aux sherpas et répondre à leurs inquiétudes", a-t-il assuré.

L'alpiniste néo-zélandais, Russell Brice, qui possède l'agence spécialisée Himex, a déclaré à l'AFP qu'il espérait que la délégation gouvernementale attendue jeudi au camp de base persuaderait les sherpas de reprendre le travail.

"J'espère que la visite permettra de calmer les esprits et que les sherpas comprendront les raisons de reprendre la saison", a-t-il dit. "Ils peuvent poursuivre les négociations une fois la saison terminée".

De son côté, l'alpiniste sud-africaine Saray Khumalo a déclaré dans un post sur internet qu"il semble qu'un groupe fait pression pour mettre fin à la saison".

"Les sherpas sont en colère et demandent que les +ice doctors+ (les guides capables de fixer des cordes sur les pentes) enlèvent les échelles" utilisées par les alpinistes.

"Nous attendons pour l'instant", ajoute-t-elle.

De son côté, Tashi Sherpa, de l'agence Seven Summit Treks, a déclaré à l'AFP que "certaines équipes avaient quitté le camp mais que les autres attendaient de voir ce que le gouvernement va dire".

Mardi soir, le gouvernement a proposé de mettre en place un fonds pour les sherpas blessés, abondé par 5% des permis d'ascension payés par les clients, et d'augmenter de 50% les montants d'assurances versés aux sherpas en cas d'accident.

Cette proposition ne correspond pas aux demandes des guides népalais qui réclament un fond alimenté par 30% des recettes des permis et un doublement de la prime d'assurance vie versée.

Les sherpas, du nom d'un groupe ethnique connu pour son aptitude aux métiers de la montagne, gagnent entre 3.000 et 6.000 dollars par saison mais sont mal couverts par leur assurance.

Plus de 300 personnes, essentiellement des sherpas, sont morts sur les pentes du plus haut sommet du monde depuis la première ascension en 1953 par Edmund Hillary et Tenzing Norgay.

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