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Bahreïn expulse le représentant de l'ayatollah Sistani

Bahreïn expulse le représentant de l'ayatollah Sistani

Le ministère bahreïni de l'Intérieur a annoncé l'expulsion d'un dignitaire chiite qui représentait le grand ayatollah Ali Sistani, l'un des plus prestigieux religieux chiites du monde, qui réside à Najaf en Irak.

Dans un communiqué, le ministère a rappelé que le religieux expulsé, Hussein Najati, faisait partie d'un groupe de 31 personnes déchues en novembre 2012 de la nationalité bahreïnie pour "atteinte à la sécurité nationale".

L'opposition a réagi en dénonçant "une attaque contre le chiisme" et en accusant les autorités de mener une "persécution sectaire".

Le ministère a reproché à ce dignitaire d'avoir eu des "activités non déclarées et sans coordination avec les autorités qui ont établi qu'il représentait l'ayatollah Sistani".

"Il a été établi aussi qu'il collectait de l'argent au nom de Sistani alors qu'agir en tant que représentant de toute partie étrangère nécessite un agrément des autorités", a-t-il ajouté.

Le ministère a rappelé que Hussein Najati est né en 1960 à Bahreïn d'un père et d'une mère ayant tous les deux la nationalité iranienne.

Le mouvement chiite Al-Wefaq, principale force de l'opposition, a publié sur son compte Twitter des photos de l'arrivée mercredi de Hussein Najati à Beyrouth après son expulsion de Bahreïn.

Cette expulsion dépasse la personne du religieux, a estimé Al-Wefaq dans un communiqué, estimant qu'elle visait "le chiisme en tant que religion dans le pays" et constituait "une persécution pour ses fidèles".

Expliquant que les leaders religieux chiites avaient toujours prêché sur l'archipel sans avoir à demander d'agrément, Al-Wefaq a ajouté que l'argument selon lequel M. Najati aurait dû avoir cet agrément constituait "une attaque flagrante contre les principes du chiisme".

Bahreïn, petit pays du Golfe dirigé par la dynastie sunnite des Al-Khalifa, est secoué depuis février 2011 par un mouvement de contestation animé par la majorité chiite.

bur/mh/fcc/feb

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