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La Chine, pièce maîtresse du redressement de PSA Peugeot Citroën

La Chine, pièce maîtresse du redressement de PSA Peugeot Citroën

La Chine devient une pièce maîtresse du plan de redressement du constructeur français PSA Peugeot Citroë, allié à Dongfeng, et qui veut en faire une base de profits et de conquête de l'Asie du sud-est.

Le géant asiatique doit devenir dès cette année le premier débouché de PSA en terme de ventes, devant la France. Le constructeur espère y écouler plus de 700.000 véhicules, soit près de 30% de plus qu'en 2013, a annoncé dimanche Grégoire Olivier, qui pilote l'activité du groupe en Chine, lors du salon automobile de Pékin.

"On a deux pôles principaux: l'Europe où on doit être bon, performant et rentable, et la Chine qui va tirer notre croissance", a résumé le patron de la marque Peugeot, Maxime Picat.

Cette dernière a été une des premières à s'implanter en Chine au milieu des années 1980, suivie par Citroën. Mais elles n'ont pas pour autant connu la bonne fortune de General Motors, arrivé au même moment et aujourd'hui numéro deux du marché.

PSA au contraire a vu sa part de marché s'éroder au fil des ans, avant d'inverser la tendance à l'arrivée de l'ancien patron Philippe Varin en 2009, et de parvenir à 4% de part de marché au premier trimestre.

"ça va continuer", promet Grégoire Olivier. Le groupe compte sur le lancement de nouveaux modèles comme le petit crossover Peugeot 2008 ou du premier SUV de la ligne DS, DS6WR, présentés à Pékin.

PSA va aussi renforcer sa présence industrielle en Chine où il possède une usine avec le chinois Changan, à Shenzhen (sud-est), dédiée à la ligne DS, et trois autres à Wuhan (centre) avec son partenaire et futur actionnaire Dongfeng.

Le site du Wuhan lui offre une capacité de production annuelle de 750.000 unités et il compte se doter d'une quatrième usine avec Dongfeng. "C'est en discussion avec la municipalité de Chengdu", la capitale de la province du Sichuan( sud-ouest), selon Grégoire Olivier.

L'entrée de Dongfeng au capital de PSA à hauteur de 14%, à égalité avec l'Etat français et la famille Peugeot, doit encore être validée vendredi par son assemblée générale.

Leur alliance capitalistique s'accompagne d'un accord commercial prévoyant un centre de recherche et développement commun à Wuhan, la production par leur coentreprise DPCA de modèles de la marque propre de Dongfeng, Fengshen, et la mise sur pied d'une structure commune pour exporter des véhicules vers l'Asie du Sud-Est.

Les deux premières voitures Fengshen produites par DPCA arriveront dans les concessions en Chine en 2015-2016. Elles seront assemblées sur des plateformes de PSA, qui fournira aussi les moteurs.

En échange, Dongfeng versera des royalties à DPCA. Autre avantage, le fait d'avoir un volume de production plus important à Wuhan permettra de réaliser des économies d'échelle, selon le dirigeant.

Wuhan deviendra une base d'exportation vers les pays de l'Asean (Association des nations d'Asie du sud-est), où PSA a commencé à prendre pied timidement. Des entreprises locales assemblent en Malaisie et au Vietnam des voitures en kit depuis la Chine.

Le constructeur français veut non seulement vendre plus de véhicules en Chine, mais aussi y accroître sa rentabilité. C'est la seule région du monde où il a gagné de l'argent en 2013 et la marge opérationnelle de DPCA est de 7%.

Le groupe ambitionne également de redresser la barre en Europe et gagner de l'argent au plus tard en 2017 en Amérique latine et en Russie.

laf/jug/nas/gg

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