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Des journalistes étrangers toujours otages en Syrie

Des journalistes étrangers toujours otages en Syrie

Plusieurs journalistes étrangers sont toujours otages en Syrie, "pays le plus dangereux au monde pour la presse" d'après le Comité pour la protection des journalistes, alors que quatre de leurs collègues français viennent d'être libérés après dix mois de captivité.

Treize grands médias internationaux, dont le New York Times, BBC News et les agences de presse Reuters, AP et AFP, estimaient en décembre 2013 que plus de 30 journalistes étaient retenus en Syrie.

Le nombre exact de correspondants internationaux en captivité reste en fait difficile à estimer, dans la mesure où certaines familles et gouvernements ont demandé aux médias de ne pas révéler la disparition de leurs journalistes, alors que la situation sur le terrain demeure chaotique.

Parmi les journalistes retenus, on peut citer l'Américain James Foley, reporter chevronné ayant réalisé plusieurs reportages pour l'AFP. Selon des témoins, il a été capturé par des hommes armés dans le nord-ouest du pays le 22 novembre 2012.

Un autre Américain, Austin Tice, ancien Marine en Afghanistan et en Irak, est arrivé en mai 2012 en Syrie. Il est entré par la Turquie, sans visa, une pratique courante chez les journalistes couvrant le conflit. Après avoir voyagé avec des rebelles, il a rallié en août Damas, d'où on a perdu sa trace.

Ces derniers temps, plusieurs correspondants ont été libérés. En septembre 2013, l'Italien Domenico Quirico (et l'enseignant belge Pierre Piccinin) ont été libérés après cinq mois de détention. Les deux hommes étaient entrés le 6 avril dans le pays avec l'accord de l'Armée syrienne libre (ASL). Selon Quirico, ils ont été vendus par l'ASL à des combattants islamiques liés à Al-Qaïda.

Deux journalistes espagnols enlevés en septembre 2013 par un groupe armé lié à Al-Qaïda, Javier Espinosa et Ricardo Garcia Vilanova - qui a collaboré à la couverture du conflit pour l'AFP - ont été libérés le 29 mars.

Un journaliste du quotidien catalan El Periodico, Marc Marginedas, enlevé en Syrie le 4 septembre, a été libéré le 2 mars. Un journaliste danois basé à Beyrouth, Jeppe Nybroe, et enlevé alors qu'il roulait vers la frontière syrienne, a été libéré après presque un mois de détention.

D'autres ont connu un sort plus tragique. Rien que ces derniers jours, un journaliste, un caméraman et un technicien d'Al-Manar, la télévision du Hezbollah, ont été tués au nord de Damas. En mars, un photographe canadien a été tué à Alep (nord).

Le 5 février, le président du Parlement européen, Martin Schulz, a participé au déploiement, sur les façades du Parlement à Strasbourg, de banderoles dédiées aux journalistes européens retenus en otages en Syrie. Selon RSF, il faut en effet "sortir de la logique de la revendication des preneurs d'otages vis-à-vis d'un seul Etat".

Depuis mars 2011, le conflit en Syrie a fait plus de 150.000 morts, dont un tiers de civils, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

ccd/acm/fcc

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