Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Processus de paix: l'émissaire américain rencontre séparément Palestiniens et Israéliens

Processus de paix: l'émissaire américain rencontre séparément Palestiniens et Israéliens

Les négociateurs palestiniens et israéliens devaient rencontrer séparément vendredi l'émissaire américain Martin Indyk, au lendemain d'une réunion tripartite qui n'a débouché sur aucun déblocage du processus de paix, a-t-on appris de source palestinienne.

M. Indyk s'entretenait à la mi-journée avec le négociateur en chef palestinien, Saëb Erakat, à Jéricho (Cisjordanie), a précisé une source palestinienne informée.

Aucune confirmation n'a pu être obtenue côté israélien.

Les discussions entre les trois parties jeudi soir, dans un hôtel de Jérusalem, se sont révélées "très difficiles", a confié à l'AFP un responsable palestinien sous couvert de l'anonymat, assurant que "le fossé (...) reste très large".

"Il n'y a eu aucune percée", a-t-il dit.

Israéliens et Palestiniens multiplient les gestes d'hostilité depuis qu'Israël a refusé de libérer comme prévu le 29 mars un quatrième et dernier contingent de prisonniers, réclamant désormais une prolongation des négociations de paix au-delà de l'échéance prévue du 29 avril.

Les deux parties "travaillent à un accord qui leur permettrait de prolonger les négociations" au-delà de cette date butoir, a déclaré cette semaine la porte-parole du département d'Etat Jen Psaki.

Le président palestinien Mahmoud Abbas s'est dit disposé à prolonger les pourparlers jusqu'à la fin de l'année, comme le réclament Israël et la diplomatie américaine, mais à condition que le gouvernement israélien relâche, comme il s'y était engagé, le dernier groupe de 30 détenus.

Le président Abbas a également fait savoir qu'en cas de prolongation des négociations, il souhaitait que les trois premiers mois soient "consacrés à une discussion sérieuse sur les frontières".

Les Palestiniens veulent en effet un Etat sur les lignes d'avant l'occupation israélienne de la bande de Gaza et de la Cisjordanie conquises durant la Guerre des Six jours en juin 1967.

Enfin, le dirigeant palestinien demande un gel de la colonisation israélienne en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est annexée.

Depuis leur relance le 29 juillet 2013 sous l'égide du secrétaire d'Etat américain John Kerry, les pourparlers de paix piétinent sur l'ensemble des questions au coeur du conflit: les frontières, les colonies, la sécurité, le statut de Jérusalem et les réfugiés palestiniens.

Pour nombre de commentateurs, M. Kerry a d'ores et déjà échoué dans ses efforts acharnés pour faire avancer, au milieu du scepticisme général, le processus de paix.

"Il pensait obtenir un accord de paix, puis il s'est limité à un +accord-cadre+ avant d'en venir à une simple proposition américaine pour un +accord-cadre+, puis enfin à de vagues idées", moque l'influent commentateur du Yediot Ahoronot, Nahum Barnéa, égrénant les reculs successifs du secrétaire d'Etat américain depuis neuf mois.

"En fin de compte, tout le prestige des Etats-Unis est investi dans un marchandage marginal et contestable, qui va seulement prolonger la torture mutuelle", se désole Nahum Barnéa en comparant John Kerry à un joueur de casino compulsif "qui met tout son argent sur la roulette en espérant qu'elle s'arrête à un moment sur son numéro".

scw-na-faa/agr/sw

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.