Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

La Ford Nation en marche

La Ford Nation en marche

Le maire sortant de Toronto a officiellement lancé sa campagne électorale jeudi soir à Etobicoke lors d'une énorme fête. Il brigue un second mandat de quatre ans à la mairie de la plus grande ville au Canada.

Quelque 2000 partisans s'étaient déplacés. Des centaines de personnes de la Ford Nation ont fait la file pour obtenir une photo avec le maire coloré.

Dans un discours de près d'une trentaine de minutes, le maire sortant a réitéré qu'il était le « maire le plus travaillant que Toronto n'a jamais eu » et qu'il voulait continuer à prôner l'honnêteté et la transparence.

Il a aussi répété à plusieurs reprises avoir permis aux contribuables d'économiser un milliard de dollars grâce à ses politiques.

Le politicien torontois a rappelé qu'il s'engageait à défendre la classe moyenne et que ses partisans pouvaient compter sur lui pour « dompter les élitistes du centre-ville ».

Le maire sortant n'a pas ignoré ses mésaventures de la dernière année. Il affirme avoir appris que personne ne peut vivre sa vie sans traverser de « passages cahoteux ».

Il a également remercié les gens pour leur support et leurs encouragements.

Les francophones inquiets

Plusieurs acteurs francophones de Toronto craignent d'être laissés de côté si Rob Ford remporte élections. Ils considèrent que M. Ford est responsable du recul de la langue française dans la Ville-Reine.

Ils relatent les événements du 25 septembre 2010, jour de l'officialisation de la journée des Franco-Ontariens. Le drapeau vert et blanc des francophones devait alors être hissé devant l'hôtel de ville de Toronto. M. Ford a toutefois refusé de poser ce geste symbolique.

Des acteurs impliqués dans la communauté affirment que cette omission a mis la table à quatre années de négociations difficiles entre les organismes communautaires francophones et la mairie.

Une stratégie de financement payante

Les partisans de Rob Ford ont aussi pu se procurer des figurines à l'effigie du maire, des tasses à café et des porte-clés. La vente de marchandise servira à financer une partie de la campagne électorale, une stratégie politique très populaire aux États-Unis.

La vente d'articles promotionnels permet d'identifier les partisans tout en obtenant un nom de plus pour la liste de donateurs. Les organisateurs de la campagne pourront éventuellement rappeler ces donateurs afin de solliciter d'autres dons ou services.