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Berlusconi content de devoir s'occuper de personnes en difficulté

Berlusconi content de devoir s'occuper de personnes en difficulté

"Cela me fait même plaisir", a lancé l'ex-chef du gouvernement Silvio Berlusconi, en référence à la décision de la justice milanaise de lui faire purger une peine d'un an en s'occupant de personnes âgées et handicapés dans un centre près de Milan.

"Le tribunal de surveillance m'a invité à consacrer une partie de mon temps aux personnes en difficulté: cela me fait même plaisir car dans ma vie j'ai toujours effectué des activités de soutien" aux autres, a-t-il dit dans une conférence de presse de lancement de la campagne de son parti aux européennes.

Très maquillé pour masquer ses 77 ans mais souriant et loquace, M. Berlusconi a assuré qu'il se rendrait "très volontiers" et "chercherait à être utile" à la Fondation Sacra Famiglia, un centre qui assiste plus de 2.000 handicapés et personnes âgées.

Le tribunal de surveillance de Milan a annoncé mardi que l'ex-président du Conseil devrait passer "au moins quatre heures d'affilée", une fois par semaine dans cet institut. Pour le reste, la justice a été très clémente puisque M. Berlusconi pourra aller à Rome du mardi au jeudi inclus, ce qui lui permettra de coordonner activement les activités de son parti Forza Italia (centre droit), y compris la campagne pour les européennes du 25 mai.

Il a affirmé avoir consacré "tous ses samedis matin" à se rendre auprès de collaborateurs hospitalisés lorsqu'il était à la tête des entreprises de son empire médiatique Fininvest.

"J'ai reçu en retour une grande affection", a-t-il assuré, soulignant être "le seul entrepreneur en Italie à n'avoir jamais eu un seul jour de grève".

L'ex-Cavaliere n'a pas caché son amertume quant à son absence en tête de liste de Forza Italia parce qu'il est inéligible du fait de sa condamnation pour fraude fiscale (quatre ans de prison, dont trois amnistiés).

Selon lui, les décisions "injustes" de la magistrature "ont rendu impossible sa candidature et cela va tout à l'avantage de la gauche".

"Ces affaires ont sans aucun doute des conséquences politiques", a déclaré M. Berlusconi, sans aller plus loin dans ses critiques car la clémence de la magistrature est conditionnée à une certaine sobriété dans ses déclarations publiques.

Plus tard, il a d'ailleurs fait mine de se coudre la bouche pour éviter de répondre à une question sur la magistrature.

Concernant les positions de Forza Italia pour les européennes, M. Berlusconi a appelé à "revoir tous les traités européens" et "annuler le pacte budgétaire européen" qui impose des plafonds pour les niveaux de déficit et dette par rapport au PIB.

"Aujourd'hui la récession est devenue dépression pas seulement en Italie. Il faut éliminer le pacte budgétaire", a-t-il dit.

Tout en se défendant d'être anti-européen, il a aussi appelé à réformer la Banque centrale européenne qui doit "être capable de faire tourner la planche à billets" comme la Banque du Japon.

L'Italie doit en outre suivre l'exemple de l'ex-Premier ministre britannique Margaret Thatcher et dire "I want my money back" à l'Europe car elle apporte plus à l'Union européenne (16% du budget européen) qu'elle ne reçoit d'elle.

Concernant l'évolution de Forza Italia dans les sondages, M. Berlusconi trouve que "c'est un miracle qu'il soit à plus de 20%" alors qu'il a en face "un (Premier ministre Matteo) Renzi grand communicateur".

Il a conclu en demandant "à tous les modérés, aux déçus et aux dégoutés de la politique" de se mobiliser, se disant "très effrayé des prévisions" d'abstention au prochain scrutin.

fka/mle/jeb

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