Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Tout s'est arrêté à Liverpool 

Tout s'est arrêté à Liverpool

Toute la ville s'est recueillie le temps que les 96 coups de cloche retentissent pour rappeler la tragédie du stade de Sheffield il y a 25 ans, le 15 avril 1989.

Liverpool a rendu un vibrant hommage mercredi aux 96 amateurs tués dans la bousculade meurtrière.

À 15 h 06 (heure locale), les cloches ont sonné sur les bâtiments officiels de la ville, soit à l'heure exacte à laquelle a été arrêtée la demi-finale de Coupe entre Liverpool et Nottingham Forest dans le stade Hillsborough à Sheffield.

Au même moment, les bateaux ont fait hurler leurs sirènes, les autobus ont marqué un arrêt et les barrières des tunnels sous le fleuve Mersey ont été abaissées.

À Anfield, le stade du Liverpool FC, plus de 25 000 personnes ont observé une minute de silence lors de la cérémonie annuelle qui, pour les 25 ans, a pris une connotation particulièrement poignante.

Signe que la ville est toujours meurtrie, la cérémonie a été diffusée en direct sur l'écran géant de Goodison Park, le stade d'Everton, l'autre club de Liverpool, rival de toujours, mais uni mercredi dans le respect et le souvenir.

« Comment peut-on mourir en regardant le jeu qu'on aime, ce n'est pas bien, ce n'est pas juste », a souligné Roberto Martinez, l'entraîneur d'Everton, invité justement à prononcer un discours symbolique dans le stade rival.

Un immense 96 était dessiné dans le rond central avec des milliers d'écharpes de club en provenance de toute l'Angleterre. Dehors, sur les grilles du stade, pendaient d'autres écharpes. Certaines venant d'encore plus loin, soit du Paris Saint-Germain ou du Liban. Une preuve que la tragédie a bouleversé le monde entier.

Comme tous les ans, les noms des victimes ont été déclinés un par un au micro, avant qu'une petite lumière à leur enseigne s'allume à l'intérieur d'un grand anneau. Un moment particulièrement poignant, « comme si on vous plantait un coup de couteau », selon l'ancien joueur John Aldridge qui était sur le terrain à Hillsborough il y a 25 ans.

« Dans ces moments de recueillement, même entourée de milliers de personnes bienveillantes, chaque famille entre dans sa coquille et se rappelle ce que cela signifie pour elle », a souligné Julie Fallon, qui a perdu son frère, Colin Sefton, dans la tragédie.

Depuis le drame, les familles se sont battues sans relâche pour que justice soit faite et qu'on reconnaisse les manquements présumés des autorités ce jour-là.

« Pendant des années, personne ne nous a crus », a rappelé Trevor Hicks, qui a perdu ses filles Sarah et Victoria le 15 avril 1989. Jusqu'à ce qu'un rapport officiel publié en 2012 montre les dissimulations de la police et ravive l'espoir des familles. Ces dernières attendent d'ailleurs beaucoup des nouvelles auditions publiques commencées le 31 mars.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.