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USA: des courtiers accusent CME de favoriser le courtage à haute fréquence

USA: des courtiers accusent CME de favoriser le courtage à haute fréquence

Des courtiers américains ont déposé une plainte à l'encontre de l'opérateur boursier CME, l'accusant d'avoir fourni en primeur aux utilisateurs du courtage à haute fréquence des informations les favorisant.

Selon cette plainte déposée vendredi devant un tribunal de l'Illinois (nord des Etats-Unis), trois plaignants reprochent au CME de leur avoir vendu des informations présentées comme "en temps réel" tout en proposant à des courtiers à haute fréquence, en échange de rémunération, la possibilité de voir ces mêmes données et des informations sur des ordres encore non exécutés "avant le reste du monde financier".

Leur plainte porte sur la période allant de 2007 au 10 avril 2014 et concerne les contrats de produits dérivés sur les marchés de la dette, agricoles, de l'énergie, des actions, des devises et des métaux.

"La plainte est sans fondement et, encore pire, démontre une incompréhension fondamentale du fonctionnement du marché", a réagi lundi dans un communiqué CME Group, le premier marché à terme mondial.

"C'est triste de voir des avocats de plaignants déposer une plainte par simple désir de se faire de la publicité", ajoute le document.

Le courtage à haute fréquence, rendu possible par les avancées technologiques de ces dernières années, n'est en soi pas illégal mais suscite beaucoup de controverses. Grâce à des algorithmes complexes, il permet d'exécuter des ordres en quelques millièmes de secondes.

La polémique a été relancée avec la sortie fin mars du livre "Flash Boys" de Michael Lewis, qui affirme que les échanges à Wall Street sont manipulés au profit des courtiers à haute fréquence.

Des enquêtes sont en cours au sein des services de la police fédérale américaine (FBI), du département de la Justice, du gendarme américain de la Bourse (SEC) et du régulateur des marchés de produits dérivés et des contrats à terme (CFTC).

Dans la plainte contre CME, les plaignants estiment non seulement que l'opérateur boursier a permis aux courtiers à haute fréquence d'accéder aux données "avant les autres participants du marché", mais aussi qu'il leur a permis "d'exécuter des ordres en utilisant ces informations".

Ils soulignent en conséquence que CME s'est rendu coupable de "fraude", de "pratiques déloyales" et "de n'avoir pas réussi à maintenir un environnement de marché sans perturbation ni manipulation".

jum/sl/sam

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