Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Sahara occidental: HRW exhorte l'ONU à surveiller les droits de l'Homme

Sahara occidental: HRW exhorte l'ONU à surveiller les droits de l'Homme

Human Rights Watch (HRW) a exhorté lundi le Conseil de sécurité de l'ONU à voter en faveur d'un élargissement aux droits de l'Homme de la mission des Nations unies au Sahara occidental, en dépit de la vive opposition du Maroc.

La reconduction de la Minurso, présente dans la région depuis 1991, doit être soumise au vote le 23 avril. L'an dernier, Rabat, qui contrôle l'ex-colonie espagnole, avait combattu avec succès un projet de résolution américain visant à élargir son mandat aux droits de l'Homme.

Dans un courrier aux pays membres du Conseil de sécurité, HRW exhorte à aller cette fois au bout de la démarche, à la fois pour le Sahara occidental et pour les camps de réfugiés de Tindouf, dans le sud-ouest de l'Algérie, aux mains du Front Polisario (indépendantiste).

L'ONG basée à New York se félicite aussi des propos tenus la semaine dernière par le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, qui a exprimé la nécessité de surveiller de manière "durable, indépendante et impartiale" les droits de l'Homme dans la région, tout en saluant les gestes faits par Rabat dans ce domaine.

Les "mécanismes existants ont échoué à remplir ces critères", juge cependant HRW, dont un responsable s'est récemment rendu au Sahara.

Si le Maroc a pris des initiatives "positives", les autorités continuent notamment de réprimer fermement les voix favorables à l'autodétermination et d'empêcher les rassemblements publics, écrit encore l'ONG.

Dans un récent communiqué, Amnesty International a elle aussi appelé à doter la Minurso de cette nouvelle mission, relevant qu'elle était "la seule opération moderne de maintien de la paix de l'ONU privée de cette compétence".

"Conserver une force de maintien de la paix avec un mandat limité n'est plus une option", a affirmé une responsable, Salil Shetty.

L'ONG basée à Londres cite, entre autres, la persistance de mauvais traitement contre des militants en détention au cours de l'année écoulée.

Le Maroc propose un plan d'autonomie sous sa souveraineté pour ce vaste territoire de moins d'un million d'habitants. Mais il est rejeté par le Polisario, soutenu par Alger, qui réclame un référendum d'autodétermination.

Samedi, le roi Mohammed VI a téléphoné à M. Ban pour le mettre en garde contre des "options périlleuses", dans une référence manifeste au mandat de la Minurso.

Une source diplomatique marocaine a déploré auprès de l'AFP des "glissements" dans certaines positions du rapport présenté jeudi dernier par le secrétaire général de l'ONU.

bur-gk/cbo

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.