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Le premier ministre japonais et Caroline Kennedy en lévitation à très grande vitesse

Le premier ministre japonais et Caroline Kennedy en lévitation à très grande vitesse

Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a emmené samedi l'ambassadeur des Etats-Unis Caroline Kennedy faire une balade en train magnétique à très grande vitesse, le Maglev que son pays espère vendre aux Américains.

"J'espère que l'ambassadrice va apprécier ce forfait +tout en un+ du Japon: les cerisiers en fleur, le Mont Fuji et la technologie ultramoderne!", a lancé un joyeux Shinzo Abe devant les journalistes, au moment d'embarquer.

Le Maglev s'est ensuite élancé sur sa ligne d'essai dans la région de Yamanashi (près du Mont Fuji, centre du Japon) dans un tourbillon de pétales roses fraîchement tombés des fameux "sakura", les cerisiers du Japon.

Le train à suspension magnétique a fait un aller-retour sur sa ligne d'essai de quelques dizaines de kilomètres, et à légèrement dépassé les 500 km/h à certains moments.

M. Abe a sorti le grand jeu pour éblouir Mme Kennedy, au moment où les Etats-Unis envisagent d'investir des milliards de dollars pour se doter de lignes de train à grande vitesse, sous l'impulsion du président Barack Obama.

Central Japan Railway, la compagnie propriétaire de la technologie Maglev, serait prête, d'après le journal économique Nikkei, à concéder une importante ristourne aux Américains pour qu'ils choisissent son train pour la future ligne express Washington-Baltimore - un court trajet de 60 km mais qui ne serait que la première étape d'une ligne joignant la capitale fédérale à la métropole de Boston (côte Est).

Afin de forcer la décision, la banque du Japon pour la coopération internationale (JBIC, publique) serait même prête selon le même journal à prêter 1.000 milliards de yens (7 milliards d'euros) aux organisations américaines chargées du projet.

Le Japon est habituellement en concurrence avec la France, mais aussi l'Allemagne et le Canada, pour vendre à l'étranger de la technologie de trains à grande vitesse.

Après son périple, Mme Kennedy a estimé que la technologie Maglev apportera "beaucoup au Japon et, espérons-le, aux Etats-Unis".

Le train est suspendu à une dizaine de centimètres au dessus du sol et avance sur une ligne bâtie dans un tunnel spécial, destiné à limiter les déperditions de vitesse. Il a établi en 2003 le record mondial de vitesse ferroviaire, à 581 km/h, d'après l'opérateur.

Cette compagnie japonaise espère lancer l'exploitation de la première ligne Maglev au Japon en 2027, entre Tokyo et la métropole de Nagoya (centre). En 2045, elle voudrait pousser jusqu'à Osaka (ouest), que l'on pourrait rejoindre depuis Tokyo en 67 minutes, au lieu de plus de deux heures actuellement en train à grande vitesse Shinkansen.

oh/pn/jlh/abk

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