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Guerre en Syrie: attaques causant des "suffocations" à Hama (ONG et régime)

Guerre en Syrie: attaques causant des "suffocations" à Hama (ONG et régime)

Des habitants d'un bastion rebelle en Syrie ont souffert de "suffocations et d'empoisonnement" après une frappe aux barils d'explosifs menée par l'armée, ont indiqué samedi une ONG et des militants, le régime accusant des insurgés.

Ailleurs dans le pays, en guerre depuis plus de trois ans, des combats se déroulent depuis l'aube à Alep entre rebelles et forces gouvernementales près du centre des renseignements de l'armée de l'air, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), en les présentant comme "les plus violents depuis le début de la bataille" dans cette ville du nord, à la mi-2012.

Et dans l'est et le centre de la capitale Damas, quatre personnes dont une femme ont péri dans l'explosion d'une bombe et la chute d'obus, selon l'agence officielle SANA.

Le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, a affirmé que "les avions du régime ont bombardé vendredi la localité de Kafarzita dans la province de Hama (centre) avec des barils d'explosifs qui ont produit une fumée épaisse et des odeurs, entraînant des cas de suffocations et d'empoisonnement".

Les blessés ont été hospitalisés, a précisé le chef de l'OSDH, qui s'appuie sur un large réseau de militants et de médecins à travers le pays depuis le début du conflit, déclenché en mars 2011 par une contestation populaire durement réprimée par le régime.

"Le régime a bombardé Kafarzita avec des produits toxiques, 'le gaz de chlore' causant plus de cent cas de suffocations", ont écrit pour leur part des militants de la localité sur leur page Facebook.

Mais la télévision officielle syrienne a accusé les rebelles islamistes du Front al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda, d'avoir attaqué Kafarzita au "chlore toxique".

"Les terroristes du Front al-Nosra ont répandu du chlore toxique (..) tuant deux personnes, et provoquant des suffocations à 100 autres", a indiqué la chaîne. "Al-Nosra se prépare en outre à attaquer Wadi Deif dans la province d'Idleb (ouest), et Morek dans la province de Hama avec du chlore toxique ou du gaz sarin".

Des vidéos diffusés par des militants sur YouTube ont montré des enfants et des hommes toussant et présentant des symptômes d'étouffement, ainsi que trois jeunes couchés dans un hôpital de campagne, le visage couvert par des masques d'oxygène.

"Le bombardement a laissé un produit de couleur jaune, et une odeur ressemblant à du gaz de chlore, blessant plus de cent personnes dont des femmes et des enfants", a indiqué un homme qui semble être un médecin, sur la vidéo.

Il n'a pas été possible de vérifier ces informations de source indépendante.

En août dernier, une attaque chimique dévastatrice menée près de Damas et imputée au régime par plusieurs pays occidentaux et par l'opposition syrienne, avait tué 1.400 personnes.

Les Etats-Unis avaient alors menacé de frappes le régime syrien de Bachar al-Assad mais y avait finalement renoncé après un accord avec la Russie, un allié de Damas, sur le démantèlement de l'arsenal chimique syrien.

Dans le nord, à Alep, des combats faisaient rage pour la première fois "aussi près du centre des renseignements dans le quartier de Zahra" et ont occasionné des "pertes" dans les deux camps, a dit le chef de l'OSDH, en précisant qu'un grand nombre d'habitants avaient fui les violences.

L'armée de l'air a pilonné le quartier proche de Layramoune et les environs de la base, selon un réseau de militants.

Toujours à Alep, dix personnes, dont 5 enfants, ont été tuées dans le pilonnage, par des combattants rebelles islamistes, de quartiers tenus par le régime, selon l'OSDH.

Le conflit en Syrie a fait plus de 150.000 morts, selon l'OSDH.

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