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Elections en Guinée Bissau pour "un pays nouveau" (chef Cédéao)

Elections en Guinée Bissau pour "un pays nouveau" (chef Cédéao)

Tous les candidats et partis aux élections générales de dimanche en Guinée-Bissau "aspirent à vivre dans un pays nouveau", a déclaré samedi à Bissau Kadré Désiré Ouédraogo, dirigeant de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao).

"Nous avons reçu l'engagement que tous aspirent à vivre dans un pays nouveau, un pays de justice, un pays de liberté", a déclaré à la presse M. Ouédraogo à l'issue d'une rencontre avec les candidats et dirigeants de partis qui se présentant à la présidentielle et aux législatives.

Ils "ont également affirmé leur volonté et leur détermination de respecter les résultats" du scrutin, a ajouté M. Ouédraogo, président de la commission de la Cédéao.

Dans un pays à l'histoire marquée par les coups d'Etat, dont le dernier, le 12 avril 2012, avait interrompu des élections générales, il a affirmé que "le même message" était destiné aux militaires, "c'est-à-dire que toute la communauté internationale les observe: ce que nous attendons d'eux, ce sont des élections transparentes et libres et surtout le respect des principes de la Cédéao qui sera intransigeante".

Il a rappelé l'un des principes de base de la Cédéao (15 pays dont la Guinée-Bissau), à savoir "la tolérance zéro pour une accession non constitutionnelle au pouvoir".

Ce même message avait été porté vendredi à Bissau par John Dramani Mahama, chef de l'Etat ghanéen et président en exercice de la Cédéao.

En marge de la rencontre entre M. Ouédraogo et les candidats, José Ramos Horta, chef de l'ONU en Guinée-Bissau, a précisé à des journalistes que "l'inquiétude, c'est la réaction des militaires après les résultats", d'autant que l'armée soutient un candidat indépendant à la présidentielle, Nuno Gomes Nabiam .

Il a souligné que l'un des maux en Guinée-Bissau était "la méfiance entre le monde politique et l'armée".

13 candidats se présentent à la présidentielle et ceux de 15 partis aux législatives, des élections qui auraient dû se tenir un an après le dernier putsch du 12 avril 2012, mais qui ont été reportées à de nombreuses reprises.

La Guinée-Bissau, ex-colonie portugaise de 1,6 million d'habitants, ne compte plus les coups d'Etat et les assassinats politiques depuis son indépendance en 1974. L'instabilité chronique et l'extrême pauvreté y ont facilité l'implantation de trafiquants de drogue, avec la complicité présumée de hauts responsables de l'armée, dont son chef, le général Antonio Indjai.

stb/mrb/mba

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