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Maroc: les islamistes signent une "Charte de la majorité" avec leurs alliés

Maroc: les islamistes signent une "Charte de la majorité" avec leurs alliés

Le Parti justice et développement (PJD, islamiste), à la tête du gouvernement marocain, a signé une charte avec ses alliés afin "d'accélérer les réformes" et renforcer la solidarité au sein de la coalition, a rapporté vendredi la presse locale.

Cette "Charte de la majorité", conclue jeudi soir, a pour but de favoriser une "accélération du rythme des réformes", selon les quatre partis de la coalition. Elle prône notamment "la mise en oeuvre des dispositions de la Constitution" adoptée à l'été 2011 sur initiative royale, un texte pour lequel de nombreuses lois organiques doivent encore voir le jour.

La "Charte de la majorité" est également un message aux parlementaires, qui votent vendredi pour élire le président de la Chambre, poste pour lequel s'affrontent le sortant, Karim Ghellab, dont le parti a quitté le gouvernement l'an dernier, et le candidat de la majorité, Rachid Talbi Alami.

M. Ghellab est membre de l'Istiqlal, parti de l'indépendance qui a claqué la porte de la coalition, contraignant le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, à un long et délicat remaniement.

Les dirigeants de la majorité --qui ne compte qu'une vingtaine de sièges d'avance-- craignent un camouflet en cas de réélection de M. Ghellab.

Vainqueurs historiques des législatives de fin 2011, dans le contexte du Printemps arabe, les islamistes du PJD avaient toutefois été contraints de composer une coalition hétéroclite en l'absence de majorité absolue.

A la suite du départ de l'Istiqlal, ils ont dû sceller une nouvelle alliance et accepter de devenir minoritaires au sein même du gouvernement.

Les partis de la majorité travaillent en "parfaite cohésion", a toutefois assuré jeudi Abdelilah Benkirane, cité par l'agence officielle MAP.

A mi-mandat, M. Benkirane demeure relativement populaire dans l'électorat, selon un sondage publié jeudi par le quotidien L'Economiste. Mais le niveau de satisfaction à son égard a été quasiment divisé par deux en deux ans (de 88% à 45%).

gk/cbo

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