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Lev Tahor : la DPJ pourrait forcer le retour au Québec d'une centaine d'enfants 

Lev Tahor : la DPJ pourrait forcer le retour au Québec d'une centaine d'enfants

Les autorités québécoises attendent un jugement en Ontario lundi sur la garde de 13 enfants de la secte Lev Tahor, avant de décider ce qu'elles feront au sujet des 114 autres enfants de la communauté.

La Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) des Laurentides a révélé qu'elle avait obtenu, en novembre dernier, des mandats d'appréhension à l'égard de l'ensemble des enfants de la secte.

Ces mandats délivrés par la Chambre de la jeunesse donnent le pouvoir aux policiers de retirer les enfants à leurs parents, si besoin est.

À l'époque, les familles Lev Tahor venaient de fuir, en pleine nuit, leurs domiciles de Sainte-Agathe-des-Monts, dans les Laurentides, pour se réfugier à Chatham, dans le sud-ouest de l'Ontario.

Une juge ontarienne doit statuer lundi si 13 des enfants de la secte, actuellement dans des foyers d'accueil de la région de Toronto, seront plutôt placés dans des familles au Québec. Mais la DPJ, qui allègue qu'il y a eu des cas de châtiments corporels et de mariages forcés de jeunes filles au sein de la communauté juive ultra-orthodoxe, s'inquiète du sort des autres enfants de la secte.

La DPJ enquêtait sur chaque enfant à l'époque, raconte M. Baraby, et s'apprêtait à soumettre certains cas à l'attention des tribunaux.

Toutefois, les services sociaux ontariens n'ont pas encore tenté de faire appliquer ces mandats, se concentrant plutôt sur les cas des 13 enfants pour lesquels la DPJ avait déjà présenté un dossier en cour.

Abandonner ses enfants?

De son côté, Me Guidy Mamann, l'avocat de la secte, qui nie toutes les allégations contre ses membres, affirme que l'application des mandats d'appréhension de la DPJ créerait un non-sens.

Il souligne que nombre des parents en cause, qui viennent d'Israël et des États-Unis, pourraient bientôt être expulsés du Canada, parce que leurs papiers d'immigration arrivent à échéance.

Les mandats de la DPJ pourraient empêcher certains enfants de la secte d'obtenir des passeports, par exemple.