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L'UE exclut la suspension d'Erasmus en Turquie après son enquête sur des soupçons de corruption

L'UE exclut la suspension d'Erasmus en Turquie après son enquête sur des soupçons de corruption

La Commission européenne a annoncé jeudi qu'elle n'envisageait pas de suspendre le programme européen d'échange d'étudiants Erasmus en Turquie après son enquête sur des soupçons de détournement de fonds au ministère turc des Affaires européennes.

"La Commission a analysé les résultats préliminaires de l'audit engagé au Centre des programmes européens pour l'éducation et la jeunesse à Ankara", a indiqué dans un courriel adressé à l'AFP le porte-parole du commissaire à l'éducation, Dennis Abbott.

"Sur la foi de ces résultats, la Commission n'envisage pas de suspension du programme Erasmus ni d'autre mesure susceptible d'avoir un effet négatif sur les bénéficiaires actuels ou à venir de ce programme", a ajouté M. Abbott.

Bruxelles a lancé une enquête début mars sur la gestion en Turquie des fonds Erasmus après que le nom de l'ancien ministre des Affaires européennes Egemen Bagis eut été cité dans le cadre du scandale de corruption qui éclabousse le gouvernement du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan.

M. Bagis a cédé son maroquin lors du remaniement ministériel provoqué par la démission, en décembre, de trois de ses collègues soupçonnés eux aussi d'avoir touché des pots-de-vin.

Saisi, le Parlement turc doit désormais se prononcer sur la levée de son immunité et de celle des ex-ministres de l'Economie Zafer Caglayan, de l'Intérieur Muammer Güler et de l'Environnement Erdogan Bayraktar.

Le rapport d'audit final de l'UE sera publié en mai, une fois que les autorités turques en auront pris connaissance, selon M. Abbott.

Des dizaines de patrons, hommes d'affaires, élus et hauts fonctionnaires proches du régime ont été inculpés en décembre dans le cadre d'une vaste enquête anticorruption.

M. Erdogan, directement mis en cause par la diffusion d'écoutes téléphoniques, accuse ses ex-alliés de la confrérie du prédicateur musulman Fethullah Gülen d'être à l'origine de ces accusations dans le cadre d'un "complot" destiné à lui nuire.

Après sa victoire aux élections municipales du 30 mars, il a promis de régler son compte à l'organisation de M. Gülen, qui vit aux Etats-Unis.

fo-pa/ros

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