Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

"Se souvenir de Munich" : l'ex-dissident russe Kovalev lance un appel aux Européens

"Se souvenir de Munich" : l'ex-dissident russe Kovalev lance un appel aux Européens

L'ancien dissident soviétique Sergueï Kovalev appelle à "arrêter l'expansion russe" en Ukraine et à "se souvenir de Munich", l'accord passé en 1938 avec Hitler, dans une déclaration adressée au monde occidental et en particulier aux parlementaires du Conseil de l'Europe.

"J'appelle les citoyens du monde entier à faire pression sur leurs gouvernements pour arrêter l'expansion russe", écrit M. Kovalev, 84 ans, dans cette lettre ouverte parvenue à l'AFP mercredi.

"Le monde civilisé est placé face à un choix qu'il ne peut éviter. Après que la Russie a détaché la Crimée (de l'Ukraine ndlr), une nouvelle menace grandit chaque jour - celle de l'occupation des régions de l'est de l'Ukraine", ajoute l'ancien dissident, condamné à 7 ans de camp en 1975 et qui fut député à la Douma (chambre basse) après la chute du régime soviétique.

"Il y a dix ans j'étais membre de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE). J'appelle mes anciens collègues, lorsqu'ils voteront une résolution sur les dangers qui émanent de la Russie actuelle, à se souvenir de Munich et de Yalta, des conséquences tragiques de ces deux conférences", poursuit Sergueï Kovalev.

L'APCE, qui tient cette semaine sa session plénière à Strasbourg, doit notamment se prononcer sur une sanction consistant à priver de leur droit de vote les 18 membres de la délégation russe.

La Russie a d'ores et déjà signifié qu'elle n'accepterait aucune sanction sans réagir à l'APCE, qui l'avait déjà privée de son droit de vote en 2000 lors du lancement par Vladimir Poutine de la deuxième guerre de Tchétchénie.

Les gouvernements européens sont partagés, notamment en raison de leur dépendance au gaz russe, sur les réponses à apporter à l'absorption par la Russie de la péninsule ukrainienne de Crimée, et à la menace d'une intervention dans les régions de l'est russophone de l'Ukraine.

M. Kovalev fait allusion dans sa déclaration à la conférence de Munich lors de laquelle la France et le Royaume-Uni ont de facto accepté en 1938 l'annexion du territoire des Sudètes par l'Allemagne hitlérienne, et à la conférence de Yalta qui scella le partage de l'Europe avec l'URSS stalinienne en 1945.

lpt/nm/ros

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.