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Kiev lance un ultimatum aux militants prorusses

Kiev lance un ultimatum aux militants prorusses

Les autorités ukrainiennes ont lancé mercredi un ultimatum aux activistes prorusses qui occupent des immeubles gouvernementaux dans deux villes de l'est de l'Ukraine.

Selon le ministre ukrainien de l'Intérieur, Arsen Avakov, l'occupation des bâtiments publics par des manifestants prorusses à Lougansk et à Donetsk sera réglée d'ici 48 heures, soit par la négociation, soit par la force.

Les manifestants, qui n'ont pas bronché devant cet ultimatum, ont plutôt entrepris de renforcer leurs barricades.

Mercredi matin, les activistes prorusses qui occupent le siège du Service de sécurité ukrainien (SBU) à Lougansk retenaient toujours quatre personnes après en avoir libéré une cinquantaine au cours des dernières heures.

Selon les militants prorusses, il ne s'agit pas d'otages, mais de manifestants qui n'étaient pas prêts à « rester et à combattre ». Selon un porte-parole des militants prorusses, la lutte se poursuivra jusqu'à l'organisation d'un référendum sur l'indépendance de l'est de l'Ukraine.

Le siège social du SBU a été pris d'assaut dimanche par des manifestants prorusses. Selon le SBU, le groupe est armé et dispose d'explosifs.

Les protestataires ont renforcé les barricades qu'ils ont dressées à l'aide de pneus, de caisses en bois et de sacs de sable.

Pendant ce temps, à Donetsk, les manifestants occupent toujours l'immeuble du gouvernement régional.

Plus tôt lundi, les forces de l'ordre ukrainiennes ont arrêté environ 70 manifestants qui avaient envahi le quartier général du gouvernement régional de Kharkiv. De violents affrontements à coup de pierres et de cocktails molotov ont eu lieu pendant plusieurs jours dans cette ville de 1,5 million d'habitants située à une cinquantaine de kilomètres de la frontière russe.

Washington fait preuve de scepticisme

Pendant ce temps, sur la scène diplomatique, le secrétaire d'État américain, John Kerry, a annoncé la tenue de discussions, la semaine prochaine, entre les gouvernements américain, russe, ukrainien et l'Union européenne. L'endroit et le moment exact de la rencontre n'ont pas encore été divulgués.

Toutefois, Washington doute que cette rencontre donne des résultats. « Je dois dire que nous n'avons pas d'attentes fortes pour ces pourparlers, mais nous pensons qu'il est très important de laisser ouverte cette porte diplomatique », a déclaré la secrétaire d'État adjointe pour l'Europe, Victoria Nuland.

Moscou tente de calmer le jeu

Par ailleurs, le ministère russe des Affaires étrangères estime « sans fondement » les inquiétudes exprimées par les États-Unis et l'Europe au sujet d'une éventuelle intervention militaire russe dans l'est de l'Ukraine.

La semaine dernière, Washington a ouvertement accusé Moscou de tenter de répéter dans l'est de l'Ukraine le scénario qui a conduit à l'annexion de la péninsule de Crimée par la Russie.

« Les États-Unis et l'Ukraine n'ont aucune raison d'être inquiets. La Russie a affirmé à de nombreuses reprises qu'elle ne menait aucune activité inhabituelle ou imprévue sur son territoire près de la frontière avec l'Ukraine qui serait d'importance militaire », écrit le ministère des Affaires étrangères russe dans un communiqué.

Des propos qui n'ont pas semblé convaincre la chancelière allemande Angela Merkel, qui a déclaré mercredi ne pas voir de signe d'apaisement de la part des Russes dans cette crise.

« La situation en Ukraine reste difficile. Malheureusement, sur beaucoup de points, on ne peut pas percevoir de contribution de la Russie à une détente », a affirmé Angela Merkel.

La chancelière a rappelé qu'en mars dernier, Vladimir Poutine l'avait assurée d'un retrait partiel des troupes russes massées à la frontière orientale de l'Ukraine, ce qui n'a jamais été fait, selon elle.

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