Marcel Kittel est imbattable au Grand Prix de l'Escaut. Pour une troisième année de suite, le redoutable sprinteur allemand a remporté cette semi-classique belge.
Du coup, Kittel (Giant-Shimano) égale la marque du Britannique Mark Cavendish (absent pour grippe) et du Belge Petrus Oellibrandt dans les années 1960.
Mercredi, au terme d'une course de 200 km entre Antwerp et Schoten, Kittel a devancé au sprint l'Américain Tyler Farrar et le Néerlandais Danny van Poppel.
« Marcel est sur une autre planète, a commenté van Poppel. Quand je l'ai vu accélérer, j'ai su tout de suite que je ne sprintais plus pour la victoire. Il est inarrêtable. Je suis donc satisfait avec ma troisième place. »
« Ce qui est impressionnant, c'est la maîtrise de l'équipe Giant dans les derniers hectomètres », a constaté Farrar.
Aidé par Tom Boonen, l'Italien Alessandro Petacchi (Omega Pharma-QuickStep) a bien tenté de piéger Kittel en lançant le sprint de très loin, aux 400 mètres.
Mais pas assez puissant pour contrer la machine Giant, Petacchi a été relégué au 4e rang.
« Tout était parfaitement clair dans ma tête. Je devais me porter en tête à 250 m de la ligne, a expliqué Kittel, victorieux pour la cinquième fois cette saison. Je savais qu'en prenant quelques mètres d'avance, je ne pouvais pas être repris. »
L'échappée du jour, formée de six coureurs, n'a été reprise qu'à deux kilomètres de l'arrivée.
Victorieux du Tour des Flandres dimanche et grand favori de Paris-Roubaix ce dimanche, Fabian Cancellara s'est contenté de « tourner les jambes pour rester dans le rythme ».
Son rival Boonen n'a pas adopté la même stratégie. Beaucoup plus actif, il a souvent été aux avant-postes dans les secteurs pavés, jusque dans les derniers kilomètres, où il a travaillé pour Petacchi.
Le Canadien Antoine Duchesne (Europcar) a terminé à 27 secondes de Kittel, bon pour la 62e place. Hugo Houle (AG2R), lui, a franchi la ligne d'arrivée dix secondes plus tard, au 103e rang.