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Vifs échanges d'accusations entre responsables militaires américains et chinois

Vifs échanges d'accusations entre responsables militaires américains et chinois

Le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel et de hauts responsables militaires chinois se sont accusés mutuellement d'être responsables de la tension dans la région lors de réunions mardi à Pékin.

Les deux grandes puissances militaires se sont montrées en désaccord sur de nombreuses questions - disputes territoriales entre la Chine et ses voisins, Corée du Nord et cyber-espionnage - mais ont aussi proclamé leur volonté de dialogue.

M. Hagel a dû faire face à un auditoire hostile d'officiers de l'Armée populaire de libération (APL). L'un d'eux a affirmé que les Etats-Unis craignaient la montée en puissance de la Chine et qu'ils semaient le trouble dans la région afin de "gêner" Pékin parce qu'"un jour la Chine sera devenu un défi trop important à gérer pour les Etats-Unis".

Plus tôt, il avait essuyé les vives critiques du vice-président de la Commission centrale militaire, le général Fan Changlong, lors d'un entretien avec ce dernier, selon l'agence de presse officielle Chine Nouvelle.

Faisant référence à des propos tenus par le chef du Pentagone lors de sa tournée asiatique, le haut responsable militaire chinois a déclaré: "Le peuple chinois, y compris moi-même, est mécontent de tels commentaires".

Le porte-parole de M. Hagel a convenu que "les deux avaient eu un échange de vues très franc".

Dimanche à Tokyo, M. Hagel avait mis en garde Pékin contre toute action unilatérale pour résoudre ses contentieux territoriaux, en invoquant le précédent ukrainien.

"Tous les pays ont droit au respect, qu'ils soient grands ou petits", avait-il déclaré après une rencontre avec son homologue japonais, Itsunori Onodera, ajoutant: "Je veux en parler avec nos amis chinois".

Dans son discours à l'université de défense nationale de l'APL, M. Hagel a évoqué sans détours les points de discorde avec Pékin, reprochant à la Chine son soutien sans faille à la Corée du Nord et mettant en garde Pékin contre toute action de "coercition" vis-à-vis de ses plus petits voisins en mer de Chine méridionale et orientale.

Alors que les tensions sont vives entre la Chine et le Japon et les Philippines, M. Hagel a réitéré le soutien de Washington à ces pays, disant: "Notre engagement aux côtés de nos alliés dans la région est indéfectible".

Une vive rivalité oppose Pékin et Tokyo à propos d'îles en mer de Chine orientale, qui fait craindre une confrontation armée entre les deux puissances asiatiques. La Chine est également engagée dans une bataille de souveraineté sur d'autres îles en mer de Chine du sud, notamment avec les Philippines et le Vietnam.

Le ministre chinois de la Défense, le général Chang Wanquan, a accusé le Japon et les Philippines d'être à l'origine des tensions, invitant Washington à modérer ses alliés.

Il a réitéré, lors d'une conférence de presse conjointe, que la "souveraineté de la Chine est indiscutable" sur les îles que Pékin et Tokyo se disputent et a assuré que la Chine "ne fera jamais de compromis" sur cette "question centrale".

Il a toutefois affirmé que la Chine ne serait pas la première à "provoquer des incidents".

En novembre dernier, Pékin avait déclenché un tollé régional en proclamant unilatéralement une Zone aérienne d'identification (ZAI) en mer de Chine orientale, dont le tracé incluait des îles Senkaku, administrées par le Japon, mais revendiquées par la Chine sous le nom de Diaoyu.

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