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Ukraine: le président du Parlement européen opposé "pour le moment" à de nouvelles sanctions contre Moscou

Ukraine: le président du Parlement européen opposé "pour le moment" à de nouvelles sanctions contre Moscou

Le président du Parlement européen, Martin Schulz, a préconisé la prudence mardi sur la crise ukrainienne et s'est dit opposé "pour le moment" à de nouvelle sanctions contre la Russie, avec laquelle l'UE a des "intérêts communs".

"La crédibilité de l'Union européenne dans l'action internationale dépend du réalisme", a-t-il déclaré à l'AFP.

"L'Union européenne a pris des mesures et il n'est pas nécessaire pour le moment de prendre de nouvelles sanctions", a-t-il jugé.

"Il y a des intérêts communs" entre la Russie et l'UE, a rappelé M. Schulz, candidat des socialistes européens à la présidence de la future Commission.

"Quel est l'intérêt de la Russie ? Exporter de l'énergie. Quel est l'intérêt de l'Union européenne ? Avoir de l'énergie à des prix raisonnables", a-t-il souligné.

"Quel est l'intérêt de la Russie ? Gagner de l'argent par l'exportation de l'énergie, parce qu'ils ont besoin de cet argent pour investir dans leur pays, et pour cela, ils ont besoin des investissements qui viennent de l'Europe, donc il y a des intérêts communs", a-t-il insisté.

M. Schulz a souhaité une "meilleure entente entre le gouvernement russe et l'Union européenne".

Mais alors que la tension s'est aggravée ces derniers jours quand des manifestants pro-russes se sont emparés de bâtiments officiels dans l'est de l'Ukraine, M. Schulz a estimé qu'il fallait "rester vigilant".

"J'espère que le gouvernement russe ne commettra pas la faute de créer des faits accomplis en divisant l'Ukraine", a-t-il déclaré.

"Il faut regarder soigneusement quelle est l'importance" des derniers événements, a-t-il dit. "Est-ce un mouvement en masse dans l'Est de l'Ukraine ou est-ce que ce sont des révoltes très limitées ? Ce n'est pas clair pour le moment".

Tout en déclarant que la Russie avait violé le droit international en Crimée, il a affirmé qu'il fallait "prendre en considération la réalité", qui est que "la péninsule appartient à la fédération de Russie". "C'est un fait accompli", a-t-il soutenu.

Selon lui, il faut "stabiliser l'Ukraine et aider un gouvernement, j'espère sorti d'une élection juste et libre le 25 mai, à garder le pays ensemble".

"Or cela va coûter de l'argent. Il ne faut pas se contenter de mesures contre la Russie, il faut aussi investir dans l'Ukraine", a-t-il conclu.

bur-jlb/csg/plh

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