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USA: deux tiers des immigrés expulsés le sont pour des délits mineurs (NYT)

USA: deux tiers des immigrés expulsés le sont pour des délits mineurs (NYT)

Les expulsions d'immigrés ont augmenté sous la présidence Obama, et contrairement à ses affirmations la plupart de ces immigrés avaient commis des infractions mineures, a rapporté lundi le New York Times.

Selon le quotidien, seulement 20% des près de 2 millions de personnes expulsées depuis l'arrivée de Barack Obama à la Maison Blanche en 2009 avaient été condamnées pour des faits graves, notamment pour trafic de drogue.

Les deux tiers "impliquaient des personnes ayant commis des infractions mineures, dont des infractions au code de la route, ou n'avaient aucun antécédent criminel", ajoute le quotidien.

Celui-ci a analysé plus de 3,2 millions d'expulsions en 10 ans, des documents obtenus en vertu de la loi sur la liberté d'informer, ce qui lui a permis de comparer le deuxième mandat de George W. Bush aux cinq premières années Obama.

Barack Obama, dont la promesse d'une grande réforme de l'immigration est enlisé au Congrès, a affirmé que son administration s'occupait des "criminels, des violeurs en groupe, de ceux qui nuisent à la communauté, et non des étudiants, ou des gens qui sont là parce qu'ils essaient juste de trouver une solution pour nourrir leur famille".

Mais selon le New York Times, son administration a de fait augmenté les expulsions d'immigrés ayant conduit en état d'ivresse ou enfreint le code de la route. Ces expulsions ont quadruplé, passant de 43.000 pendant les cinq dernières années de George W. Bush, à 193.000 durant les cinq premières de Barack Obama. Les expulsions de personnes étant revenues illégalement aux Etats-Unis ont triplé, passant à plus de 188.000.

Sous George W. Bush, un quart de ceux violant les lois sur l'immigration mais sans casier judiciaire étaient simplement renvoyés dans leur pays. Sous Obama, 90% des ces cas ont donné lieu à des poursuites, allant de pair avec une interdiction pour cinq ans du territoire américain, sauf à vouloir passer un an en prison.

Objet de critiques de plus en plus vives, le président Obama a chargé son administration le 14 mars dernier de réfléchir à la façon de conduire les expulsions "avec plus d'humanité".

Il a mis le très grand nombre d'expulsions sur le compte du Congrès.

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