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Triomphe électoral pour Viktor Orban en Hongrie

Triomphe électoral pour Viktor Orban en Hongrie

Le premier ministre hongrois Viktor Orban a remporté dimanche une victoire éclatante aux élections législatives, son parti, le Fidesz, étant selon des résultats partiels assuré de conserver sa majorité des deux tiers au Parlement au terme d'un scrutin qui a vu une percée de l'extrême droite.

Le dirigeant hongrois, accusé par l'Union européenne de malmener l'État de droit et la liberté de la presse et de flatter les sentiments nationalistes de ses compatriotes, a été plébiscité pour sa politique de baisse des impôts et des prix de l'énergie.

« Ce n'est pas une victoire comme une autre », a déclaré Viktor Orban, 50 ans, à ses partisans réunis devant le siège du Fidesz à Budapest. « C'est une victoire totale, dont nous ne pouvons pas encore mesurer toutes les conséquences. »

Après dépouillement de 87 % des bulletins de vote, le Fidesz (droite) était crédité par les projections de la commission électorale de 133 des 199 sièges de la Diète - le Parlement hongrois -, au-dessus de la majorité des deux tiers qui lui permet de modifier la Constitution.

« Pour la première fois depuis le changement de régime, un gouvernement de centre droit va diriger le pays pendant deux mandats consécutifs », s'est réjoui Gergely Gulyas, un député du Fidesz, en allusion à l'effondrement du bloc soviétique, il y a près d'un quart de siècle.

Avec environ 45 % des suffrages exprimés, le parti de Viktor Orban était en passe de remporter 96 des 106 sièges en jeux au scrutin uninominal majoritaire à un tour, contre dix à l'alliance de gauche conduite par le parti socialiste.

Les 93 autres sièges de la Diète sont attribués selon un système de « compensation ».

Percée de l'extrême droite

Au total, l'alliance de gauche obtiendrait 38 sièges, selon la commission électorale, tandis qu'avec 23 sièges, le parti d'extrême droite Jobbik, qui a séduit un électeur sur cinq, n'a pas réussi son pari de devenir la deuxième force politique du pays.

Son chef de file, Gabor Vobna, s'est néanmoins félicité dans la soirée qu'avec environ 21 % des voix, Jobbik soit devenu le parti nationaliste « le plus fort de l'Union européenne » et ait envoyé un message fort à l'approche des élections européennes de mai.

« Nous n'avons pas réussi la percée que nous espérions pour les sièges au scrutin uninominal (...), mais nous avons obtenu plus de 20 % des voix ce que peu de monde aurait prédit », a-t-il déclaré à la presse.

Le parti d'extrême droite, souvent taxé d'antisémitisme et de racisme envers les Roms, espérait créer la surprise après avoir placé au coeur de sa campagne la création d'emplois, la lutte contre la criminalité, la renégociation de l'état de la dette et l'organisation d'un référendum sur le maintien au sein de l'UE.

Viktor Orban a estimé que son triomphe électoral démontrait que les Hongrois souhaitaient que leur pays reste membre du Bloc des Vingt-Huit.

« Ils (les électeurs) ont confirmé que la place de la Hongrie est au sein de l'UE, mais seulement si elle a un gouvernement national fort », a-t-il dit.

Plus tôt dans la journée, le premier ministre qui a souvent ferraillé avec les dirigeants de Bruxelles avait souhaité « voir une forte participation parce que cela donnera un gouvernement fort ».

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