Le Forum urbain mondial organisé par les Nations Unies s'invite cette semaine à Medellin en Colombie, un choix symbolique pour cette ville considérée autrefois comme l'une des plus violentes au monde.
"L'urbanisation est la clé du développement. Il n'y aura pas de développement durable sans urbanisation durable", a indiqué Joan Clos, directeur exécutif du programme des Nations Unies pour les établissements humains ( ONU-Habitat), avant l'ouverture de ce Forum, qui se tient tous les deux ans.
Capitale de la région d'Antioquia, cette localité de 2,5 millions d'habitants, deuxième ville située dans le nord-ouest du pays, a été choisie par l'ONU pour être le siège de la 7e édition du Forum en raison de sa métamorphose, notamment grâce à un développement des transports urbains.
Quelque 130 pays seront représentés à travers une centaine d'exposants, 50 ministres et pas moins de 500 maires lors de ce Forum, qui se tient de lundi à vendredi, sous le thème de l'"équité urbaine".
Plusieurs personnalités sont également attendues comme le prix Nobel d'économie Joseph Stiglitz, l'expert mondial en urbanisme Richard Florida ou encore l'économiste Jeffrey Sachs.
Ancien fief des cartels de cocaïne dans les années 80-90, Medellin a reçu en 2013 le prix de la "ville la plus innovante du monde", décerné par le Wall Street Journal, devant New York et Tel Aviv.
En 20 ans, le taux d'homicide qui atteignait 380 pour 100.000 habitants a été divisé par dix, selon les autorités locales.
Présentée comme un modèle en Amérique latine, la création d'un métro, d'un funiculaire et même d'escaliers mécaniques en plein air a notamment permis de désenclaver les quartiers les plus défavorisés, inspirant des mégalopoles comme Rio de Janeiro au Brésil ou Caracas au Venezuela.
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