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Chuck Hagel en route pour la Chine après avoir voulu rassurer le Japon

Chuck Hagel en route pour la Chine après avoir voulu rassurer le Japon

Le secrétaire américain à la Défense, Chuck Hagel, est parti lundi pour la Chine après deux jours au Japon durant lesquels il a voulu rassurer Tokyo sur la fermeté des engagements américains en matière de défense de son allié.

Pour bien montrer la détermination de Washington, M. Hagel avait annoncé dimanche l'envoi en 2017 au Japon de deux navires équipés du système antimissile Aegis en plus de ceux déjà présents, pour répondre à la menace nord-coréenne.

Dimanche également, M. Hagel avait mis en garde la Chine contre tout acte unilatéral pour résoudre ses contentieux territoriaux avec le Japon ou d'autres pays d'Asie, en invoquant le précédent ukrainien.

"Tous les pays ont droit au respect, qu'ils soient grands ou petits", avait-il déclaré après une rencontre avec son homologue japonais, Itsunori Onodera.

Durant sa visite de trois jours en Chine, le responsable américain va d'abord se rendre à bord du nouveau porte-avions chinois, le Liaoning, ancré à la base navale Yuchi de la ville de Qingdao.

De conception soviétique, le Liaoning a été acheté par la Chine et mis en service en septembre 2012 après des travaux de modernisation.

Le porte-avions est à propulsion conventionnelle et ne dispose pas de système de catapulte pour les décollages.

Les ambitions maritimes chinoises ne laissent pas d'inquiéter le Japon ainsi que d'autres pays de la région qui ont des différends territoriaux avec Pékin en mer de Chine orientale ou méridionale.

Durant son séjour au Japon, auquel les Etats-Unis sont liés par un traité de défense, le secrétaire américain à la Défense avait lancé un avertissement indirect mais clair à destination des autorités chinoises: "On ne peut pas redessiner les frontières, violer l'intégrité territoriale et la souveraineté des pays par la force, la coercition et l'intimidation -- qu'il s'agisse de petites îles du Pacifique ou de grandes nations européennes", avait-il déclaré dimanche ajoutant qu'il comptait "parler de cela avec nos amis chinois".

Le Japon est depuis l'automne 2012 en très mauvais termes avec la Chine en raison d'un conflit territorial et des querelles liées à l'Histoire.

Pékin revendique sous le nom de Diaoyu un archipel inhabité en mer de Chine orientale que Tokyo administre sous le nom de Senkaku.

Depuis la nationalisation de trois des cinq îlots par le Japon en septembre 2012, la Chine envoie régulièrement des navires armés dans les eaux territoriales de l'archipel contesté, et a décrété il y a quelques mois une zone d'identification aérienne qui couvre les îles de la discorde.

En plusieurs occasions, Washington a rappelé que les îles Senkaku/Diaoyu sous administration nippone sont couvertes par les accords de défense américano-japonais, sans toutefois se prononcer sur l'appartenance de ces dernières.

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