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Tour des Flandres - La révolte contre Spartacus

Tour des Flandres - La révolte contre Spartacus

La révolte gronde dans le peloton contre Fabian Cancellara, alias Spartacus, vainqueur sortant du Tour des Flandres dont la 98e édition, l'un des sommets de la saison des classiques cyclistes, se court dimanche entre Bruges et Audenarde.

UN FAVORI. Vainqueur à deux reprises, à Meerbeke (2010) puis à Audenarde (2013) où l'épreuve a installé sa ligne d'arrivée depuis deux ans, Cancellara est devenu le grand spécialiste des courses de pavés. Avec le Belge Tom Boonen, qui le précède d'une unité au palmarès du Tour des Flandres (3 à 2) et de Paris-Roubaix (4 à 3).

Surpuissant, au point qu'il a été soupçonné d'avoir utilisé une assistance électrique dans son démarrage victorieux de 2010, le Suisse possède des qualités physiques hors normes. Mais aussi l'expérience (33 ans), la connaissance du terrain et le charisme qui en font un Flandrien d'adoption. Un magazine paru début mars en Flandre lui a même été intégralement consacré.

"Maintenant, place aux vraies courses", a tempêté le Bernois sous le coup de la déception de sa deuxième place de Milan-Sanremo. Encore en quête d'une première victoire cette année, il s'est seulement testé dans les premières courses de pavés. Mais nul doute qu'il ait mis à profit son retour au pays, durant la semaine, pour peaufiner son approche du "Ronde".

Le parcours de 259 kilomètres, remodelé par rapport à l'année passée, semble taillé à ses larges mesures. A l'approche de la dernière heure, dans l'inimitable odeur de bière et de frites qui accompagne cette course hors normes, les rescapés enchaînent en une douzaine de kilomètres l'emblématique Vieux Quaremont (Km 205), le difficile Paterberg et le rude Koppenberg, à l'adhérence aléatoire en cas de pluie. Les deux premiers de ces "monts" figurent encore dans les seize derniers kilomètres de la dernière boucle.

DEUX ADVERSAIRES PRIORITAIRES. "Je suis physiquement prêt", affirme Boonen qui, en cas de succès, deviendrait le seul détenteur du record des victoires. A 33 ans et après une saison quasi-blanche, le Campinois adopte profil bas: "Je ne ne figure pas parmi les super favoris mais plutôt parmi les coureurs qui ont des chances de gagner."

Le match entre Cancellara et Boonen n'a pu avoir lieu lors des deux dernières éditions. Le Suisse a abandonné sur chute en 2012, le Belge l'a involontairement imité l'année suivante. Mais à ce duel espéré par le public flamand, qui vient toujours communier en foule sur les bords de la route, s'ajoute Peter Sagan, le troisième homme. A 24 ans, le jeune Slovaque a la carrure pour s'approprier sa première grande classique sur des routes qu'il a appris à connaître (5e en 2012, 2e en 2013).

Dans le final, "Terminator" risque toutefois de se retrouver esseulé. A l'inverse de Boonen, dont les deux lieutenants, le Tchèque Zdenek Stybar et le Néerlandais Niki Terpstra, ont le profil pour s'imposer. Tout comme quelques autres candidats sérieux, tels le champion de Belgique Stijn Devolder, censé être au service de Cancellara, ses compatriotes Sep Vanmarcke, abonné aux places d'honneur ces dernières semaines, et Greg Van Avermaet, le Britannique Geraint Thomas ou encore le Français Sylvain Chavanel (2e en 2011).

En cas de regroupement après le Paterberg sur les longues lignes droites ramenant à Audenarde, les routiers-sprinteurs disposent de chances supplémentaires. Surtout le Norvégien Alexander Kristoff, vainqueur de Milan-Sanremo voici deux semaines, et l'Allemand John Degenkolb, le plus rapide dimanche dernier à l'arrivée de Gand-Wevelgem.

jm/fbx

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