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Chaude lutte dans Blainville

Chaude lutte dans Blainville

Parmi les circonscriptions de la Couronne Nord que les trois principaux partis auront à l'oeil, le 7 avril, il y a celle de Blainville. De tradition péquiste, elle a élu un député de la CAQ en 2012... et le PLQ aimerait bien la remporter pour une première fois.

Un texte de Francis Labbé

Blainville est une circonscription de tradition péquiste. Depuis sa création en 1992, jusqu'en 2007, elle n'avait voté pour aucun autre parti. Cette année-là, elle avait élu un député de l'ADQ. En 2008, les électeurs revenaient au Parti québécois en élisant Daniel Ratthé.

En 2012, le même député, Daniel Ratthé, était devenu caquiste. Il a été réélu sous cette bannière par 2700 voix. Il a dû quitter le caucus de la CAQ à la suite d'allégations de financement illégal.

Francophone, « à l'aise » et nationaliste

Blainville est une circonscription à 92 % francophone, où le revenu moyen est plus élevé que celui de la province. Pour l'ex-bloquiste Mario Laframboise, qui était candidat de la CAQ dans Argenteuil en 2012, le discours de ce parti trouve écho dans Blainville. « Quand on parle de réduire les tarifs, de redonner de l'argent aux familles, ça raisonne ici. Nous allons causer une belle surprise le 7 », promet-il.

Le Parti québécois mise sur l'ancienne présidente de la Fédération des infirmières, Gyslaine Desrosiers, pour reprendre la circonscription. « Je n'ose pas me vanter, mais je dirais que 6 personnes sur 10 me disent : "ah, on va voter pour vous" », confie-t-elle.

Gyslaine Desrosiers admet que le travail est intense en cette fin de campagne, mais se dit persuadée de redonner Blainville au Parti québécois.

De son côté, la candidate libérale Marie-Claude Collin, qui est conseillère municipale à Blainville, mise sur sa connaissance du terrain pour l'emporter. Elle pense pouvoir devenir la toute première députée libérale de cette circonscription.

« Je connais le nom des gens. Quand je les rencontre, je les appelle par leur nom. C'est vrai à Blainville, c'est vrai aussi à Sainte-Anne-des-Plaines et à Lorraine. Ça, c'est extraordinaire », raconte-t-elle.

Un nouvel adversaire : la morosité

Cependant, un autre adversaire s'est immiscé dans la course... la morosité des électeurs, principalement attribuable au ton de la campagne électorale. « C'est un petit peu dégueulasse », lance un homme de Blainville. « Ah, ça fait dur, hein ? » renchérit une électrice. « c'est regrettable... », rajoute une autre dame.

Selon plusieurs commentaires recueillis, cette morosité risque même de décourager des électeurs d'aller voter.

Notre reportage radio sur le sujet.