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C1 - Paris SG-Chelsea: Le sourire de Lavezzi, le masque de Thiago Silva

C1 - Paris SG-Chelsea: Le sourire de Lavezzi, le masque de Thiago Silva

Auteur du splendide premier but, impliqué sur le deuxième, omniprésent, inspiré, guerrier, Ezequiel Lavezzi a été le grand artisan de la belle victoire du Paris SG contre Chelsea (3-1), mercredi en quart de finale aller de la C1, faisant presque oublier le grossier penalty concédé par un Thiago Silva aux deux visages.

Plus peut-être que marquer, il incombait en priorité au PSG de ne pas encaisser ce fameux but qui compte double sur ce quart de finale aller face aux Blues, pour optimiser ses chances de qualification dans une semaine à Stamford Bridge.

On imaginait à cet effet que "le monstre" Thiago Silva, considéré comme un des meilleurs, si ce n'est le meilleur stoppeur au monde, présenterait plus de garantie de solidité, de fiabilité, qu'"el pocho" dans son rôle de buteur, quand bien même son début d'année 2014 soit excellent.

Et pourtant, c'est bien le phoenix argentin, qui mit Paris sur les bons rails, en ouvrant le score dès la 4e minute, dans un registre technique dont on aurait peiné à l'en croire capable il y a quelques mois lorsqu'il errait en peine sur les pelouses de France et d'Europe.

A la conclusion d'une action tranquillement menée façon handball, le ballon transitant de droite à gauche par Cavani, Verratti, Motta et Matuidi, il fut à la réception d'une tête mal renvoyée de Terry pour exécuter un enchaînement de grande classe: contrôle poitrine/demi-volée qui fusillait Cech avec l'aide de la transversale (4e).

Ce but "à la Trezeguet période finale de l'Euro-2000", était bien digne des "zlatanades" du grand Suédois venu, en connaisseur, chaleureusement le féliciter, tandis que le Parc, un brin stupéfait, chavirait de bonheur.

Les hommes de Laurent Blanc, conquérants durant les dix premières minutes, ne pouvaient mieux débuter leur rendez-vous, pour l'heure, majeur de la saison., tandis que Lavezzi poursuivait son petit travail de démolition en provoquant, bien lancé en contre, une faute de Ramires (12e) qui récoltait un avertissement et sera suspendu mardi prochain au retour.

Jusqu'alors guère inquiété, Thiago Silva voyait néanmoins le gros pressing des Londoniens se rapprocher de sa ligne de flottaison, et de façon étrangement prévisible l'infaillible faillit en taclant maladroitement Oscar qui récoltait un penalty logique. Et Hazard de transformer (27e) pour relancer les siens, sous les yeux du Brésilien, cachés derrière un masque de protection mais pas d'émotion.

Dès lors la fin de première période de Thiago Silva prit des allures de calvaires, supportant difficilement la pression d'Anglais revigorés, hésitant comme rarement -et pour cause- dans ses interventions, fébrile dans ses relances. Et quand, monté aux avant-postes il parvint à dévier un bon ballon de la tête, Ibrahimovic ne suivait pas au grand désarroi de son capitaine.

Lavezzi, lui, se démenait comme il pouvait, premier défenseur par-ci (26e), portant seul le danger par-là (25e, 31e), à tel point qu'on croirait voir le Cavani d'il y a quelques mois pendant que l'Uruguayen se montrait lui désespérant de maladresses, comme l'Argentin d'hier. Tiens, tiens...

"El Pocho", pour couronner d'un peu plus de succès sa meilleure prestation parisienne en deux saisons, marquait à 90% le deuxième but parisien, son coup franc excentré étant poussé dans ses filets par David Luiz (61e).

Paris était relancé, mais déchantait vite, craignant le pire pour la cuisse d'Ibrahimovic stoppée en plein élan et contraignant le Suédois à quitter le terrain (68e).

Sans son génie, il fallait que le PSG soit plus guerrier encore, un costume qu'a su porter Thiago Silva, finalement parfait dans son second acte, en sauvant, diable de vengeur masqué, son équipe de situation brûlantes (63e, 65e).

Sorti sous les ovations méritées du public, Lavezzi avait en toute fin de match le bonheur de voir son ami Pastore, s'amuser de la défense épuisée de Chelsea pour tromper un Cech guère vigilant sur son prmeier poteau (89e).

Thiago Silva, lui, pouvait souffler...

nip/jgu

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