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Projet d'accord pour relancer les négociations de paix grâce à une libération de Pollard

Projet d'accord pour relancer les négociations de paix grâce à une libération de Pollard

Un accord incluant la libération par Washington d'un espion israélo-américain, s'apprêterait à relancer jusqu'en 2015 le processus de paix moribond, a indiqué mardi une source israélienne proche des négociations.

Sous couvert d'anonymat, cette source a précisé à l'AFP que cet accord, élaboré peu après la visite éclair du secrétaire d'Etat américain John Kerry lundi à Jérusalem, comprendrait la libération d'ici deux semaines de Jonathan Pollard, emprisonné aux Etats-Unis depuis 28 ans.

Israël réclame depuis des années la libération de M. Pollard, un ancien analyste de la marine américaine condamné en 1987 à la prison à perpétuité pour espionnage au profit de l'Etat hébreu.

En échange d'une grâce de M. Pollard, Israël autoriserait la libération, prévue samedi mais reportée, de 26 prisonniers sécuritaires palestiniens, dont plusieurs Arabes israéliens, ce que critiquent vivement les responsables les plus à droite de la fragile coalition gouvernementale israélienne.

L'accord prévoirait en plus la libération de 400 prisonniers palestiniens n'ayant pas de sang sur les mains et arrivant en bout de peine.

"Cet accord en préparation contient les points suivant: la libération de Jonathan Pollard avant la Pâque juive (mi-avril) et la poursuite des négociations avec les palestiniens jusqu'en 2015", a indiqué la source à l'AFP.

Les pourparlers actuels étaient censés prendre fin le 29 avril.

En outre, Israël s'engagerait à limiter les appels d'offre pour de nouvelles constructions dans les colonies de Cisjordanie (occupée) mais pas à Jérusalem-est (annexée), a-t-il précisé.

La direction palestinienne a cependant exclu toute prolongation des pourparlers au-delà de l'échéance du 29 avril sans un "arrêt complet de la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est".

Selon le quotidien israélien Yediot Aharonot, la libération de Pollard pourrait intervenir en échange de l'inclusion dans le prochain groupe de prisonniers relâchés par Israël de Marwan Barghouthi, un dirigeant du Fatah, le mouvement du président palestinien Mahmoud Abbas.

La porte-parole du département d'Etat Jennifer Psaki a cependant refusé de se prononcer sur une éventuelle grâce de M. Pollard, qui selon la justice américaine pourrait déposer une demande de libération conditionnelle à partir de novembre 2015.

scw-dar/fcc

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