Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Le pétrole, miné par la Chine, repasse sous les 100 dollars à New York

Le pétrole, miné par la Chine, repasse sous les 100 dollars à New York

Les cours du pétrole new-yorkais sont repassés sous la barre des 100 dollars mardi, minés par la crainte d'un ralentissement de la demande chinoise et la possibilité d'un regain de production en Libye.

Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mai a reculé de 1,84 dollar sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), pour s'établir à 99,74 dollars.

"Les inquiétudes concernant l'économie chinoise tirent les prix du brut vers le bas", a estimé Michael Lynch de Strategic Energy and Economic Research.

L'indice PMI des directeurs d'achat, compilé par la Fédération chinoise de la logistique et des achats (CFLP), a atteint 50,3 le mois dernier contre 50,2 en février.

La banque HSBC, qui calcule et publie de son côté son propre indice PMI pour la Chine, s'est montrée nettement moins optimiste: elle a annoncé un chiffre de 48,0 pour mars, soit la chute de la production manufacturière la plus brutale depuis novembre 2011.

Ces chiffres concernant le deuxième consommateur mondial d'or noir reflètent "une activité manufacturière qui reste relativement faible et qui, en même temps, n'est pas assez mauvaise pour être sûr que le gouvernement chinois va lancer des mesures de soutien à l'économie", a remarqué Phil Flynn de Price Futures Group.

Du côté de l'offre, "des groupes rebelles libyens ont apparemment conclu un accord pour la réouverture de certains ports", a indiqué le spécialiste.

Cela pourrait permettre de relancer la production et les exportations du secteur pétrolier libyen, très perturbé depuis l'été à cause de divers mouvements de protestation. Selon plusieurs analystes, la production est récemment tombée à moins de 200.000 barils par jour, contre 1,5 million en temps normal.

Plus globalement, "l'abondance de l'offre" de brut, notamment en provenance de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), devrait "continuer de peser sur les prix" du pétrole, selon les analystes de Commerzbank.

En mars, "les réductions de production en Angola et en Libye ont été contrebalancées par des augmentations en Arabie saoudite, au Nigeria et en Iran", ont-ils précisé.

Les investisseurs se préparaient par ailleurs au rapport hebdomadaire sur les stocks pétroliers américains. Selon les analystes interrogés par Dow Jones Newswires, les réserves de brut devraient de nouveau avoir augmenté la semaine dernière, de 700.000 barils.

bur-jum/sl/sam

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.