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La CAQ promet de réduire la hausse des tarifs d'électricité

La CAQ promet de réduire la hausse des tarifs d'électricité

La Coalition avenir Québec profite du 1er avril pour rappeler l'entrée en vigueur d'une augmentation des tarifs d'électricité de 4,3 % et promet de l'annuler et de la ramener au niveau de l'inflation si elle est élue.

Lors d'une conférence de presse à Saint-Hyacinthe, en Montérégie, mardi, le chef de la CAQ, François Legault, a promis que cette annulation serait rétroactive au 1er avril 2014. Il estime que la hausse actuelle des tarifs d'électricité équivaut à une facture moyenne supplémentaire de 100 $ par année pour les Québécois.

M. Legault a promis, en plus de faire des économies dans l'administration d'Hydro-Québec, de revoir la loi sur la Régie de l'énergie.

Plus tôt en campagne, la CAQ a promis de créer une charte des contribuables qui limiterait les hausses annuelles de tarifs, taxes et impôt à l'inflation, pendant cinq ans.

Interrogé au sujet de la différence entre les hausses de tarifs annoncées dans le passé par l'ex-ministre libéral des Finances Raymond Bachand, avec lesquelles il était d'accord, et la hausse actuelle, François Legault a estimé qu'elles ne visaient pas le même objectif. Dans le cas de M. Bachand, a-t-il dit, « c'était pour rembourser la dette ». « Là, c'est pour des subventions dans l'éolien et pour payer l'épicerie », a-t-il déploré de la hausse actuelle.

Comme il l'a dit à quelques reprises durant la campagne, le chef de la CAQ estime qu'avec les surplus d'électricité prévus jusqu'en 2027 chez Hydro-Québec, il est inacceptable d'investir 200 000 $ pour des emplois au salaire annuel de 48 000 $ dans le secteur éolien. Il a de nouveau accusé ses adversaires Pauline Marois et Philippe Couillard de tenter d'acheter des votes en Gaspésie en promettant d'investir dans ce secteur.

M. Legault a reconnu que les surplus d'électricité pourraient être utilisés pour attirer des investissements privés, mais a précisé que cela devait se faire en fonction du rapport coûts-bénéfices.

Le chef de la CAQ affirme que la campagne électorale se trouve « dans un milieu de mouvement ». Il estime que l'on revient aux priorités des Québécois et que ceux-ci entendent son message sur la nécessité de réduire les dépenses et de relancer l'économie. « Tout ce qu'on peut dire, c'est qu'il y a un grand changement », a-t-il résumé.

Indexation par des compressions au PLQ

Le Parti libéral du Québec prône également l'indexation des tarifs d'électricité. « Au lieu d'aller chercher le reste qu'il faut dans les poches des Québécois [...] [ça serait] d'aller demander à Hydro-Québec d'aller faire encore plus d'efforts de compressions administratives », a réitéré le chef du PLQ, Philippe Couillard, mardi.

Le PLQ promet de récupérer 200 millions de dollars dans les sociétés d'État, dans son cadre financier.

Québec solidaire cible l'impôt plutôt que les tarifs

Québec solidaire s'oppose aussi à la hausse actuelle des tarifs d'électricité, mais pour des raisons différentes. « Au lieu de taxer les gens ordinaires, au lieu d'augmenter leurs tarifs d'électricité, il faut aller chercher des revenus légitimes qui reviennent à l'État par les impôts, par la lutte à l'évasion fiscale, par les ressources naturelles, plutôt que de taxer tout le temps les plus pauvres », a déclaré le candidat de Québec solidaire dans Mercier, Amir Khadir, mardi.

« Ce n'est pas là que ça se passe, c'est dans l'imposition des plus riches », a résumé M. Khadir, rappelant que la co-porte-parole du parti, Françoise David, n'avait eu aucune réponse lorsqu'elle avait demandé aux autres chefs, lors du débat, de s'engager dans la lutte contre l'évasion fiscale.