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Au tour de Marois et de Legault d'ouvrir leurs livres, réclame Couillard

Au tour de Marois et de Legault d'ouvrir leurs livres, réclame Couillard

Attaqué sur tous les fronts sur les questions d'intégrité et de transparence, le chef du Parti libéral du Québec, Philippe Couillard, demande une fois de plus à Pauline Marois et à François Legault de l'imiter et de dévoiler leurs états financiers afin de permettre aux Québécois de faire un choix éclairé le 7 avril prochain.

Un texte de Jérôme Labbé

Favori dans les sondages, M. Couillard a dû se défendre une fois de plus, samedi, d'avoir placé de l'argent dans un paradis fiscal alors qu'il travaillait comme neurochirurgien en Arabie Saoudite dans les années 90. Il s'est toutefois rapidement lassé de répéter qu'il n'avait rien fait d'illégal, préférant rediriger les questions vers ses adversaires politiques.

« Moi, j'ai mis toute ma vie sur la table. Celle de mon épouse, aussi. Alors de voir M. Legault qui pose des questions qui n'ont ni queue ni tête, et Mme Marois qui se sauve, ce n'est plus acceptable », a-t-il lancé, ajoutant que « la récréation est terminée ».

Jusqu'à maintenant, seuls le chef libéral et la co-porte-parole de Québec solidaire Françoise David ont permis aux médias de consulter leurs états financiers et ceux de leurs conjoints.

La chef péquiste, Pauline Marois, s'est contentée pour sa part de rendre publique sa déclaration de revenus 2012.

Quant à François Legault, qui dirige la Coalition avenir Québec, il n'a encore rien produit, bien qu'il ait accepté cette semaine de se plier au jeu.

L'éthique au cours de la campagne

Absentes au début de la campagne, les questions d'éthique ont refait surface au cours des dernières semaines.

Le Parti québécois a notamment déposé une plainte au Directeur général des élections pour financement illégal contre le Parti libéral, rappelant que des documents de l'Unité permanente anticorruption (UPAC) rendus publics au début du mois avaient mis au jour un montant de 428 000 $ récolté au cours d'une seule activité de financement sans figurer nulle part dans les rapports annuels du PLQ entre 2004 et 2012.

L'amitié de Philippe Couillard avec l'ex-directeur général du Centre universitaire de santé McGill Arthur Porter, aujourd'hui accusé de fraude, a également fait l'objet de plusieurs questions des autres chefs de parti, dont François Legault.

Mais le PQ n'est pas en reste. Mardi, la formation a dû avouer que le directeur général du Parti québécois, Sylvain Tanguay, et son directeur des finances et de l'administration, Pierre Séguin, avaient rencontré des enquêteurs de l'UPAC.

Le quotidien La Presse a également révélé samedi que des firmes de génie-conseil se seraient partagé des contrats publics et auraient financé illégalement le PQ dans les années 90. François Legault, qui faisait pourtant partie du conseil des ministres a cette époque, s'est dit « troublé » par ces allégations.

Jeudi, le PQ a mis en demeure l'ancien député de la CAQ Jacques Duchesneau, après que l'ex-patron de l'Unité anticollusion du ministère des Transports eut laissé entendre que Pauline Marois avait déclenché des élections pour éviter que son parti ne soit éclaboussé devant la juge France Charbonneau et le commissaire Renaud Lachance.

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