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Obama au chevet d'une alliance compliquée avec l'Arabie saoudite

Obama au chevet d'une alliance compliquée avec l'Arabie saoudite

Le président américain, Barack Obama, s'est rendu vendredi pour la première fois depuis 2009 en Arabie saoudite avec laquelle les relations sont tièdes depuis le déclenchement du conflit syrien et la reprise des négociations sur le nucléaire iranien.

Barack Obama a tenu à rassurer le roi Abdullah, 89 ans, sur les intérêts stratégiques des États-Unis et ceux de l'Arabie saoudite qui demeurent « alignés », selon un haut responsable américain à Riyad s'exprimant sous couvert d'anonymat.

Selon la même source, le président américain a assuré le souverain qu'il n'accepterait pas un « mauvais accord » sur le nucléaire iranien.

La famille royale ne cache pas ses inquiétudes quant aux négociations nucléaires avec Téhéran et l'indépendance énergétique croissante des États-Unis, qui ont de moins en moins recours au pétrole du Golfe.

Riyad reproche également à Washington une implication timide dans la guerre civile syrienne.

Avant la rencontre, Washington avait laissé entendre que le président Obama comptait discuter avec le roi des moyens de renforcer « politiquement et militairement » l'opposition syrienne « modérée ».

Quelques minutes plus tard, un autre responsable américain, toujours sous couvert de l'anonymat, affirmait que les États-Unis n'avaient pas donné leur accord à l'Arabie saoudite pour fournir aux rebelles syriens, soutenus par Riyad, des Manpads (système d'arme sol-air portable).

Les Saoudiens, des sunnites, veulent absolument faire tomber le régime du président Bachar Al-Assad pour freiner « la domination de l'Iran chiite sur les pays arabes ».

Le dossier délicat des droits de la personne

Évitant d'aborder les sujets qui fâchent, le président Obama n'a pas évoqué avec le roi la question des droits de la personne en Arabie saoudite.

Amnesty International l'avait pourtant exhorté à en faire état et à « exprimer sa consternation devant la discrimination contre les femmes, en choisissant une femme comme son chauffeur officiel pendant la visite ».

La Maison-Blanche a toutefois indiqué que le président Obama avait l'intention de rencontrer samedi Maha Al-Muneef, une militante saoudienne qui avait déjà reçu par le passé un prix du département d'État.

Des femmes saoudiennes ont d'ailleurs appelé à défier l'interdiction de conduire cette même journée.

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