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Obama a dit à Abdallah que leurs intérêts stratégiques restaient "alignés"

Obama a dit à Abdallah que leurs intérêts stratégiques restaient "alignés"

Le président Barack Obama a affirmé au roi Abdallah que les intérêts stratégiques des Etats-Unis et de l'Arabie saoudite restaient "alignés", a déclaré un haut responsable américain à Ryad après une rencontre entre les deux dirigeants vendredi.

Lors de cette réunion de deux heures dans un palais du roi à l'extérieur de la capitale Ryad, "le président a souligné à quel point il accordait de la valeur à cette relation stratégique" avec le royaume, a assuré ce responsable sous couvert de l'anonymat.

"Parfois, on a l'impression qu'il existe des différends entre les Etats-Unis et l'Arabie saoudite, et les deux dirigeants ont parlé franchement de nombreux dossiers", a ajouté ce responsable, alors que Ryad a manifesté son mécontentement vis-à-vis de son allié historique sur des sujets comme la Syrie et l'Iran.

Toutefois, "le président Obama a dit très clairement qu'il pensait que nos intérêts stratégiques restaient largement alignés", selon lui.

De même source, M. Obama et son hôte ont surtout évoqué le dossier nucléaire iranien et la situation en Syrie lors de leur rencontre.

Sur le premier sujet, M. Obama a assuré au souverain wahhabite qu'il n'accepterait pas un "mauvais accord" avec Téhéran sur le nucléaire, un sujet d'inquiétude majeur du royaume alors qu'une rivalité de toujours oppose l'Arabie saoudite sunnite et l'Iran chiite.

La rencontre de vendredi soir constituait "l'occasion pour le président (...) de dire clairement au roi et à l'Arabie saoudite que nous sommes déterminés à empêcher l'Iran de se doter d'une arme nucléaire", selon le responsable.

Ryad a manifesté son scepticisme face à l'accord intérimaire conclu en novembre 2013 entre les grandes puissances et l'Iran, qui prévoit un gel partiel du programme atomique controversé de la République islamique en échange d'un allègement des sanctions économiques.

"Nous participons à ces négociations avec les idées claires, mais nous pensons qu'il existe un intérêt commun (de l'Arabie et des Etats-Unis) à faire cesser la prolifération en Iran", a expliqué le responsable.

"La rencontre avec le roi était destinée à le rassurer sur l'objectif (de ces négociations), à dire que nous n'accepterons pas un mauvais accord et que l'attention envers ce dossier nucléaire ne veut pas dire que nous ne nous intéressons pas aux autres activités de déstabilisation de l'Iran dans la région", de même source.

Sur la Syrie, la Maison Blanche, avant la réunion, avait assuré que le président voulait parler avec le roi des moyens de renforcer "politiquement et militairement" l'opposition syrienne modérée.

Mais un autre responsable américain anonyme a affirmé que les Etats-Unis n'avaient pas approuvé la fourniture par l'Arabie saoudite de Manpads (système d'arme sol-air portable) aux rebelles syriens dont Ryad est l'un des principaux soutiens.

"Nous n'avons pas changé de position sur la fourniture de Manpads à l'opposition", a-t-il assuré, en relevant qu'une telle fourniture représenterait "un risque de prolifération". En outre, ce point précis "n'a pas été un point central de la réunion", selon lui.

"Ce voyage (en Arabie) n'était pas destiné à caler des détails ou un type d'aide aux Syriens. Le président n'est pas venu ici pour faire ce que font les hauts responsables de son administration", a-t-il insisté.

Le président Obama n'a pas non plus pris l'initiative d'aborder avec le roi la question des droits de l'Homme en Arabie saoudite, alors qu'Amnesty International l'avait exhorté à en faire état.

"Nous avons beaucoup de sérieuses préoccupations sur la situation des droits de l'Homme" en Arabie saoudite, a toutefois affirmé le second responsable, en mentionnant notamment la situation des femmes.

tq/vl

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