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Ukraine: la Russie continue de renforcer ses troupes à la frontière (Hagel)

Ukraine: la Russie continue de renforcer ses troupes à la frontière (Hagel)

La Russie continue d'accroître le nombre de ses soldats le long de la frontière ukrainienne, a affirmé mercredi le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel, rappelant Moscou à son engagement de ne pas leur faire franchir la frontière.

Le chef du Pentagone a assuré avoir dit jeudi dernier à son homologue russe Sergueï Choïgou que les Américains "attendaient que les Russes respectent leur parole". "Mais la réalité est qu'ils continuent de renforcer leurs troupes", a-t-il noté lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue britannique Philip Hammond.

"Je lui ai spécifiquement demandé pourquoi les Russes renforçaient leur frontière occidentale (avec l'Ukraine) et quelles étaient leurs intentions. Il m'a dit qu'ils n'avaient pas l'intention de franchir la frontière", a-t-il martelé.

Plus de 20.000 militaires russes avec le type d'équipements et d'unités nécessaires pour une opération militaire sont actuellement massées le long de la frontière russo-ukrainienne, selon un responsable américain de la Défense. La Russie a de son côté démenti dimanche avoir massé de troupes.

Le ministre britannique de la Défense a pour sa part mis en garde contre le poids de la parole du ministre russe, rappelant que "tous les indices montrent que c'est le président (Vladimir) Poutine qui décide personnellement".

"Les autres acteurs russes, dont le ministre Choïgou, peuvent exprimer leur point de vue, mais nous ne savons pas dans quelle mesure tous ces gens font vraiment partie du cercle rapproché" de décision, a-t-il jugé.

Cette nouvelle mise en garde intervient deux jours après que la Maison Blanche a une nouvelle fois confié qu'elle était "très inquiète" de ses mouvements de troupes russes et de "l'escalade potentielle dans l'Est et le Sud de l'Ukraine".

Pour le chef du Pentagone, "la situation en Ukraine souligne le besoin de démontrer l'unité au sein de l'Otan" parmi ses 28 Etats membres, ce qui suppose selon lui de maintenir des budgets de défense suffisants.

Les Etats-Unis s'inquiètent depuis plusieurs années de la baisse des dépenses militaires dans la majorité des pays européens de l'alliance atlantique, dont seule une poignée respecte le seuil de 2% du PIB consacré à la défense fixé par l'Otan.

Lors d'un déplacement à Bruxelles mercredi, le président Barack Obama a une nouvelle fois fait part de sa préoccupation sur ce point.

"La situation en Ukraine nous rappelle que la liberté a un prix", a affirmé M. Obama, insistant sur la nécessité d'"avoir la volonté de payer pour la sécurité commune afin d'être en mesure d'avoir une force de dissuasion".

Lors de la conférence de presse au Pentagone, Philip Hammond a de son côté jugé n'avoir "aucun doute" sur le fait que "chacun des 28 membres (de l'Otan) est prêt à défendre, si cela est nécessaire, l'intégrité et la souveraineté des Etats membres" de l'Alliance.

Au-delà de l'offre faite par Londres d'envoyer des chasseurs Eurofighter pour renforcer la mission de surveillance aérienne des Etats baltes, inquiets pour leur sécurité, le ministre britannique a notamment confié "travailler sur des mesures additionnelles pour rassurer les alliés est-européens et baltes".

mra-ddl/rap

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